Dominique de Rivaz

 


Née à Zurich en 1953, origines suisses et italiennes. Études de Littérature et d’Histoire contemporaine à l'Université de Fribourg (Suisse) sous la direction du Pr. Jean Roudaut. Elle participe à l'émission des télévisions francophones "La Course autour du Monde" en 1978-1979, ce qui la fait entrer dans le monde de la réalisation.

Elle a réalisé des courts métrages, Aélia (84) et Le Jour du Bain (96), moultes fois primés; plusieurs documentaires, Georges Borgeaud ou les bonheurs de l'écriture, Balade fribourgeoise, Jean Rouch pour mémoire, Chère Jacqueline…; deux longs métrages: Mein Name ist Bach (2004, Grand Prix du Cinéma Suisse), et Luftbusiness (2007, Quartz du meilleur rôle masculin).

 

Elle a publié trois romans, Rose Envy (Zoé, 2012, Sélection Prix Wepler, Fondation de la Poste), La Poussette (Sélection Prix Rive gauche 2011, Éd. Buchet-Chastel 2011), Douchinka (Prix Schiller Découverte 2009, Éd. de L’Aire) ; deux ouvrages photographiques Les Hommes de sable de Choïna (Ed. Noir sur Blanc, 2013) et Sans début ni fin, le Chemin du Mur de Berlin (Éd. Noir sur Blanc, 2009) et un monologue de théâtre, Tache : [ta∫] n. f. (Coll. Théâtre Suisse, Éditions L’Âge d’Homme & Société Suisse des Auteurs, 2002).

Jeux (2014, domaine français)

Jeux

 

De la fillette à la femme mûre, du garçonnet à l’homme adulte, qui s’adonne au jeu le plus mortifiant ?  Qui s’exhibe et pour quel regard ?

 

Jeux relate nos cruautés quotidiennes, subies ou imaginaires. Une étrange petite musique s’installe à force de saynètes qui capturent, sans aucun compromis ni répit, la perversité humaine, en une toile tissée dans tout un quartier. C’est la musique de l’intelligence, sèche, mais bizarrement douce.

 

Le regard de l’auteur et sa puissance d’observation jusque dans les détails infimes peignent notre société avec un réalisme aussi sombre que lumineux.

 

« Jeux est un texte auquel on revient sans qu'il lasse; au contraire, il garde son pouvoir d'enchantement, de questionnement, de fascination. C'est fort. Concentré. Pas de bavardage : le haïku, d'une certaine façon. À chaque page, il y a quelque chose d'essentiel, avec le besoin de lire la page suivante. »

 

Jean-François Haas

Rose Envy (2012, domaine français)

Rose Envy

 

Par amour pour son mari défunt, Artémisia choisit de boire ses cendres pour qu’il vive éternellement en elle. Cette histoire d’une reine grecque du IVe siècle avant Jésus-Christ bouleverse Smoothie, l’héroïne au prénom d’amoureuse de ce récit. Smoothie se ronge depuis toujours l’intérieur de la bouche, par ennui, par gourmandise ou par angoisse. À la mort de Pierrot, son grand amour, quitte à faire fi de toute décence, elle envisage à son tour de devenir tombeau en consommant ses cendres.

 

Ce texte, dont l’écriture est comme un seul grand souffle pressé, honteux et effronté, coule comme de la lave.

 

Pour visionner la vidéo faite par le Prix Wepler sur Rose Envyhttp://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=ZVIP4RR9sxE