Jean-Bernard Vuillème
Écrivain, journaliste, critique littéraire, Jean-Bernard Vuillème est l’auteur d’une vingtaine de livres, des fictions (romans, nouvelles) et des ouvrages littéraires inclassables, proches de l’essai. En 2017, il est lauréat du Prix Renfer pour l’ensemble de son œuvre. Aux éditions Zoé sont notamment publiés : Sur ses pas (Prix de l’académie romande 2016), M. Karl & Cie (Prix Bibliomedia 2012), Une île au bout du doigt (2007), Lucie (Prix Schiller 1996) et L’Amour en bateau (1990).
En 2019, Jean-Bernard Vuillème a reçu le prix de L'Institut neuchâtelois pour l'ensemble de son œuvre et de sa carrière, une récompense reçue avant lui par Agota Kristof et Denis de Rougemont, notamment.
Jean-Bernard Vuillème est lauréat du Prix de l'Institut neuchâtelois
Remise du prix le 16 mars à 16h30 à l'aula de la Faculté des lettres de Neuchatel
La Mort en gondole (2021, domaine français)
« En pleine crise d’obsolescence », le narrateur prend le train pour Venise où il va prêter main forte à Silvia. Cette éternelle étudiante consacre une thèse à Léopold Robert, peintre neuchâtelois tombé dans l’oubli, mais célébré dans l’Europe entière dans la première moitié du XIXe siècle. Plus fascinée par la réussite de cet homme, parti de rien, que par son œuvre, Silvia tente de comprendre comment il en est venu à se trancher la gorge dans son atelier, à 40 ans. Avec son acolyte, elle écume les lieux, ruelles, monuments, par lesquels le peintre est passé. Leurs dialogues, comme un match de ping-pong, ponctuent une Venise tour à tour du XIXe et du XXIe siècles.
Sur ses pas (2015, domaine français)
Suite à la découverte d’une vieille clé, Pablo Schötz décide de remonter le cours de ses anciens domiciles. Mais la bonne serrure tarde à se présenter. Cette clé serait-elle le Graal qui estomperait la distance entre le passé et le présent, qui « rassemblerait le petit garçon et l’homme mûr en train de se demander si ce petit garçon a vraiment existé ? ». Voici le récit haletant d’une cavale au-devant d’un passé.
Périple vertigineux et parcours particulier dans le XXe siècle : le confort de la modernité apparaît dans les foyers avant d’être refusé par les soixante-huitards, le téléphone à touches remplace celui à roue mobile. Lucie la première épouse, une maison de paradis, puis la solitude, puis une nouvelle famille. Passé et présent se bousculent de maisons enmaisons, de couloirs en couloirs, et le motif des sols font fait surgir des souvenirs où le particulier dit ce qui est propre à chacun, l’universel.
M. Karl & Cie (2011, domaine français)
Un homme se rend à un entretien d’embauche dans une vaste compagnie d’assurance à Gorgengut, un lieu difficile d’accès. A sa grande surprise il est immédiatement engagé au poste de médiateur. Son regard interrogateur et son imagination semblent avoir convaincu la directrice des ressources humaines. Il sait observer, explorer, garder ses distances, se montrer proche et humain.
La maison d’assurances pour laquelle il déploie son ardeur professionnelle est faite de labyrinthes et d’opacité. M. Karl, en cherchant pathétiquement sa place dans l’entreprise, fait découvrir au lecteur les aventures rocambolesques qui se déroulent en coulisses.
Dans un univers kafkaïen et chaplinesque, Jean-Bernard Vuillème explore les relations humaines au sein de la direction, ainsi que les fantasmes de M. Karl, avec un grand sens de la dérision.
Une île au bout du doigt (2007, domaine français)
Le Fils du lendemain (2006, domaine français)
"Celui qui est né de travers se sent singe, fils-singe, et se retient parfois au milieu d’une phrase de ne pas pousser des cris de singe. Il trouve ses racines dans les grimaces et les facéties de ses plus lointains ancêtres et rôde volontiers autour de leurs cages.»
Ce roman raconte le vertige identitaire d’un homme à la recherche de son père biologique. Le Fils du lendemain dit d’une manière à la fois brûlante et distanciée, grave et légère, le poids de ces indicibles et banales vérités dissimulées au coeur des familles unies ou désunies.
Carnets des Malouines (2005, domaine français)
Les Malouines ou les Falkland ? Deux noms pour un même pays font un bon sujet de conflit et promettent un sac d’embrouilles. Mais tout serait calme depuis juin 1982 quand les Britanniques, manu militari, en ont expulsé les envahisseurs argentins. Ce qui n’empêche pas ces mêmes Argentins de continuer d’appeler Malvinas cet archipel situé à 400 kilomètres de leurs côtes. Or, malgré les 12 000 kilomètres qui l'en séparent, Londres voit dans cette appellation une preuve supplémentaire de la nature manifestement britannique des Falkland, puisque les Argentins n’avaient fait qu’emprunter le nom de Malvinas aux marins bretons de Saint-Malo qui les avaient baptisées Malouines… Plus de vingt ans après la guerre qui a vraiment fait de Margaret Thatcher la Dame de fer, la question de la souveraineté oppose encore Argentins et Britanniques.
Parti là-bas pour écrire un roman, Jean-Bernard Vuillème en a d’abord rapporté ces Carnets des Malouines. Ses notes, prises au jour le jour dans cette minuscule communauté de Britanniques du bout du monde, protégés par deux soldats pour trois habitants et coupés de tout lien avec l’Argentine voisine, ne manquent ni d’intérêt, ni surtout de piquant.
L'Amour en bateau (2002, Zoé poche)
Face à dos (1999, domaine français)
Les Assis. Regard sur le monde des chaises (1997, domaine français)
Lucie (1995, domaine français)
L'Amour en bateau (1990, domaine français)
Ouvrage disponible en poche : http://editionszoe.ch/livre/l-amour-en-bateau
Le Temps des derniers cercles. Chronique turbulente des cercles neuchâtelois et suisses romands (1987, domaine français)