parution mars 2020
ISBN 978-2-88927-732-2
nb de pages 304
format du livre 140x210 mm

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Sonia Molinari

Ne pas laisser le temps à la nuit

résumé

Disponible en poche

Maiko se réveille dans une clinique de Bruxelles, une mystérieuse cicatrice au bas du dos et un souvenir lancinant dans sa mémoire en vrac : celui d’une adolescence heureuse à Hong Kong, brisée le jour où son père, microbiologiste de génie, a été porté disparu.

La jeune femme entreprend de se reconstruire et se jette à corps perdu sur les traces de son père. Même s’il lui faut arpenter les quatre coins du monde en hôtesse de l’air, talonnée par d’inquiétants poursuivants.

Dans ce récit d’une quête autant que d’une fuite en avant, Sonia Molinari saisit avec talent atmosphères et personnages, qu’elle observe et transcrit avec l’intuition d’une conteuse. C’est sans hésiter que l’on s’embarque à la suite de son héroïne rebelle et fragile.

biographie

Sonia Molinari vit près de Neuchâtel, où elle enseigne le flamenco. Avant ça, elle a entre autres travaillé comme hôtesse de l’air et appris à parler cinq langues. Ne pas laisser le temps à la nuit est son premier roman, qu’elle a porté et peaufiné pendant six ans. Sonia Molinari dit qu’elle est spectatrice de ses personnages et de leur vie. Elle les observe et les transcrit avec l’intuition puissante d’une conteuse.

Sonia Molinari, lauréate du Prix littéraire chênois 2019

Sonia Molinari, lauréate du prix « Mérite culturel » décerné par la commune de la Grande Béroche pour « Ne pas laisser le temps à la nuit »

Sonia Molinari, lauréate du Prix Eve de l’Académie romande 2022 pour « Ne pas laisser le temps à la nuit »

Théâtre Forum Meyrin

"Sonia Molinari a eu mille vies et fréquenté mille lieux, d’où la maîtrise dont elle témoigne lorsqu’elle s’attache à décrire une scène ou à évoquer une atmosphère. (…) Le lecteur n’est pas seulement un cerveau, ou plutôt le cerveau n’est pas un organe frigide : il a faim de matières, d’odeurs, de sonorités pour s’ébrouer dans l’imaginaire et donner chair aux mots."

Une chronique à lire ici

Le Regard Libre

"Cet ouvrage est autant un roman à suspense qu’un récit sur les relations humaines et le sentiment de solitude. L’intrigue principale devient progressivement secondaire puisque le plaisir de cette lecture découle principalement du style de l’auteure.

(…)

En considérant ce livre comme un simple thriller, il pourrait paraître attendu, présentant une intrigue un peu trop facilement classée. Mais en le considérant comme un ouvrage élégant et parlant de la peur, il devient complexe. A noter enfin que, s’il sonne juste, c’est probablement parce que Sonia Molinari sait de quoi elle parle. Elle sait rendre la fuite agréable et nous faire comprendre qu’il est possible d’exorciser ses peurs, tout en sachant s’y confronter."

Lire l’article de Lauriane Pipoz ici

ArcInfo

"Sonia Molinari n’écrit pas, elle danse. Elle danse avec les mots, les embrasse et les embrase. Dès la première page, on succombe aux vertiges d’écriture de ce premier roman, un thriller qui nous embarque en une fuite effrénée de Bruxelles à Hong Kong, des Amériques à l’Antarctique. [Une] pépite ciselée dans une langue vibrionnante, ponctuée d’espagnol et de « millions de soleils »." Catherine Favre

La Liberté

"L’auteure de Ne pas laisser le temps à la nuit honore la promesse de son titre : dévoré en une soirée, ce roman policier est de ceux qui repoussent le sommeil. (…) Par son rythme effréné, presque hypnotique, le texte parvient à maintenir le suspense tout en menant son lecteur aux quatre coins du monde. (…) Cette écriture dynamique et soigneusement travaillée rafraîchit le genre policier en lui donnant une profondeur surprenante." Velia Ferracini

RTS - La 1ère

"Un polar vif et envoutant".

Sonia Molinari, invitée de Pauline Vrolixs dans l’émission « Premier rendez-vous ». A réécouter ici

L'Echo Magazine

« Ne pas laisser le temps à la nuit laisse sa trace. Dans les airs. Sur Terre. Avec son héroïne qui vole de Bruxelles à Hong Kong et d’Afrique du Sud en Norvège, poussant ses investigations jusqu’au cercle polaire. Noir sur blanc aussi, par écrit.  
Son auteure, Sonia Molinari (…) a été hôtesse de l’air. Elle a conservé de cette expérience le sens de la vitesse et de la compression du temps : elle écrit sans s’attarder. Elle n’oublie pas cette impression nauséeuse de jouer avec les fuseaux horaires – avec soi, finalement. Elle le fait de façon plus dangereuse en reconstituant les pièces d’un plus vaste puzzle. Flash-backs, rebondissements, suspense, rythme, dialogues : on se laisse facilement prendre par le flux de Ne pas laisser le temps à la nuit. (…) Alors ? On décolle. »  Thibaut Kaeser

Romans Noirs et plus

"Un premier roman grisant et dépaysant dans lequel on tente de suivre l'intrépide Maiko. (…)

Une quête enivrante et périlleuse qui permet de croire que rien n'est impossible quand la volonté est là, insatiable moteur qui carbure aux émotions fortes."

Une chronique à lire en entier ici

Littoral région

"J’ai été tenu en haleine, c’est un livre qu’on ne lâche plus lorsqu’on l’a commencé. A conseiller absolument car le contenu dépasse le genre polar pour atteindre des strates de l’humain qui sont parfois étonnantes et sans aucun doute enrichissantes pour soi." André Allisson

Radio Cité Genève

"Un tout premier roman et déjà le trait caractéristique d’une plume nouvelle sur la scène littéraire. Il y a une trame, une cohérence, du coffre et quelque chose à dire."

Une interview de Sonia Molinari par Sita Pottacheruva à réécouter en entier ici (minute 28)

mot-à-mots (blog littéraire)

"J’ai aimé suivre Maiko à travers ses différentes identités, ses subterfuges pour échapper à ses poursuivants. J’ai aimé cette jeune fille à la résolution sans faille qui croit son père en vie.
J’ai aimé son frère qui souffre de la disparition du père et qui trouve refuge dans la peinture. Chacun vit et exprime son abandon de façon différente. (…) Un premier roman plus que réussi." Alex

Une chronique à lire en entier ici

Vigousse

"L’auteure de cet ouvrage, a des talents de conteuse. Ses personnages ont de la consistance et de la vraisemblance, qu’ils soient à Bruxelles, Hong Kong, dans l’Antarctique ou ailleurs où l’histoire nous entraîne. Ils témoignent d’une belle maîtrise de l’écriture pour traverser, d’un bout à l’autre, une intrigue dense et pleine de suspense. (…) Cadencé, virevoltant, haletant, le coup d’essai est fort réussi." Marie-José Brélaz

L'Amour des Livres

"De l’Europe à l’Asie, en passant par Antarctique, le portrait de femme est brossé tout en finesse, complexe et attachant. Une héroïne qui entraîne le lecteur dans une aventure initiatique en forme de road movie."

Déjeuner sous la pluie (blog)

"L’héroïne est terriblement attachante (…). J’ai adoré la plume de Sonia Molinari, elle fait mouche à chaque ligne, elle va droit au but et nous livre une histoire épurée, pleine de vie, impossible de lâcher avant la fin. (…) Ce roman m’a fait voyager aux quatre coins du monde, au rythme des avions et des bribes de révélations, dépaysement garanti !"

Une chronique à lire en entier ici

Onlalu

"Ce premier roman de l’auteure suisse Sonia Molinari est une réussite. A la frontière du polar, il évoque les enjeux scientifiques contemporains avec lesquels les grands laboratoires, les industries et les politiques entretiennent des relations dangereuses. Entre menaces, corruption, trafics d’organes, la formidable héroïne est déterminée à faire éclater la vérité sans se perdre. (…) Ce roman en mouvement entraîne le lecteur dans une course haletante. Déplacements géographiques, substitutions d’identités, retours en arrière, tout concourt au sentiment de traque et d’urgence sans altérer la trame narrative dont l’auteure débrouille savamment les fils tout en rendant avec justesse l’atmosphère des lieux traversés et les personnages attachants. Un très bon moment de lecture avec suspens, sens du rythme et personnages ambigus." 

Une chronique d'Aline Sirba à lire en entier ici

Le Chênois

"C’est une réussite absolue ! Un livre qui décoiffe et ne laisse aucun répit, volant de villes en villes. (…) Un voyage haletant de Hong-Kong à Bruxelles, de Tromso à Tokyo et jusqu’en Antarctique. Une aventure qui ressemble autant à une traque qu’à une quête pour un récit cinématographique qui provoquera bien des nuits blanches. Car dès les premières pages, impossible de lâcher ce livre !" Michel Hardegger

Le Courrier

"A la façon d’une pelote de laine, la Neuchâteloise Sonia Molinari tire ses fils et les entrelace dans un canevas qui paraît de prime abord compliqué. Mais la curiosité se montre la plus forte et, rythme soutenu aidant, Ne pas laisser le temps à la nuit défile à toute allure au gré des flash-back et des rebondissements. (…) Impossible de ne pas s’attacher à Maiko, vulnérable et touchante dans sa perpétuelle solitude, admirable dans son audace et sa volonté de retrouver ce qui lui a été enlevé. Malgré les continuelles menaces et un passé qu’on devine lourd à porter, elle embarque le lecteur dans un vrai tourbillon." Amandine Glévarec

Libération

"Il faut se jeter dans ce roman comme on se carre dans le fauteuil d’une salle de cinéma devant le dernier James Bond ou Jason Bourne. Ne pas forcément chercher à comprendre mais se laisser entraîner par les avions, les changements d’identité, les courses-poursuites, les fuseaux horaires et les flash-backs. (…) On pourrait être perturbé par ces voyages incessants dans le temps et dans l’espace (et jusque dans l’Antarctique), par cette construction un peu foutraque comme jetée du ciel et retombée en étoile, mais non, c’est un délice. L’écriture de Sonia Molinari est aussi fluide que le pas de Maiko, et son imagination aussi débordante que les marchés de Kowloon. Sans même le réaliser, on finit par s’attacher à cette jeune femme déterminée que rien n’effraie et par nous retrouver au bout de l’histoire, un peu étourdie par tant de mouvements, de bruits et de fureur."
Un article d’Alexandra Schwartzbrod à lire en entier ici 

24 heures

"A l’heure où la plupart des avions se trouvent cloués au sol, « Ne pas laisser le temps à la nuit » invite à suivre une quête à l’échelle planétaire. (…) Construite avec des allers-retours temporels, l’intrigue démêle comme un écheveau la vie de Maiko, chaque nouvelle destination, identité ou amitié apportant une pièce du puzzle. Son passé, l’héroïne le fuit autant qu’elle en cherche les clés. Elle n’abandonnera pas avant d’avoir trouvé ce qui est arrivé à son père, un scientifique porté disparu. (…) L’auteure, qui, entre autres métiers, a travaillé un temps comme hôtesse de l’air, avoue ne pas avoir été une grande lectrice dans sa jeunesse, mais être friande de cinéma. Cela se traduit par une écriture très vive et une transcription visuelle des émotions, telle cette Hong Kong que l’héroïne respire et recrache. Un roman qui se lit d’une traite, vraie bouffée d’air au temps du confinement."
Un article de Caroline Rieder à lire en entier ici

Le Matin Dimanche

"Coup de maître pour Ne pas laisser le temps à la nuit, premier roman (…) d’aventure captivant, original et attachant."

Isabelle Falconnier a rencontré Sonia Molinari, un entretien à lire dans les pages du Matin Dimanche.

La Puce à l'Oreille

"Un thriller haletant qui résonne avec l’actualité, un premier roman magistral."

Sonia Molinari et Caroline Coutau étaient les invitées d’Iris Jimenez dans La Puce à l’oreille. Une émission à revoir ici

L'Hebdo des notes bibliographiques

"Dans cette intrigue policière, l’héroïne, une étudiante ancienne toxicomane, trouve la force de se transformer en audacieuse détective. Découpé en courts chapitres entremêlant passé et présent, le roman voyage en des multitudes de lieux : Belgique, Hong Kong, Afrique du Sud, Norvège, Cercle polaire. Malgré quelques situations invraisemblables, les rebondissements maintiennent le suspense : quels doubles jeux jouent les protagonistes de l’histoire, quelles sont les motivations de chacun, à qui peut-on se fier réellement ? La thématique aborde le côté sombre du monde industriel, de la recherche scientifique, et les tracs d’organes. Un premier roman agréable à lire auquel on se laisse prendre." E.M. et M.-T.D.

noID (blog)

"Un livre qu’on ne peut plus poser une fois ouvert. Un voyage haletant de Hong-Kong à Bruxelles, de Tromsø à Tokyo et jusqu’en Antarctique. Un voyage qui ressemble autant à une traque qu’à une quête. Un récit cinématographique à la frontière entre Lucy et Jason Bourne qui provoquera bien des nuits blanches."

Une chronique à lire en entier ici

La Gruyère

« Sonia Molinari mène son récit avec brio, en changeant si souvent d’époque qu’elle risque parfois de perdre le lecteur ou, du moins de lui donner le vertige. De quoi augmenter encore l’impression de tourbillon qui ne cesse de croître au fil des pages. Tout se bouscule, tout va vite et Ne pas laisser le temps à la nuit se dévore avec excitation. Son sens de la construction se révèle même assez épatant... »

Un article d'Eric Bulliard à lire en entier ici

RTN

"Entre quête et fuite en avant, l’auteure présente son premier roman, Ne pas laisser le temps à la nuit."

Sonia Molinari était l’invitée de Joëlle Pic Romain dans La Matinale de la RTN. Un entretien à réécouter ici

RTS – Espace 2

"L’écriture intuitive et allusive de Sonia Molinari plonge le lecteur dans des décors et des atmosphères. On apprend petit à petit certaines choses, toujours à point nommé.
Il y a des pages de dialogues éblouissantes. L'auteure a l’art de croquer ses personnages en quelques mots, tous sont soignés, incarnés. Les villes sont aussi de vrais personnages. Suspense et émotions garantis jusqu’au point final."

Sonia Molinari et son éditrice Caroline Coutau étaient les invitées de Marlène Métrailler dans l'émission "Caractères", à réécouter ici

Le Temps

"Le thriller, comme tous les genres, est très codifié. Sonia Molinari les respecte (il y a du suspense, de l’action, plusieurs mystères, un complot, une traque tout autour de la planète). L’autrice sait aussi apporter sa patte, une façon très sûre, très visuelle, de traduire les émotions, les corps, les atmosphères, les lieux. Au point que Ne pas laisser le temps à la nuit ne ressemble pas à un premier roman. Et que l’on suit les aventures vertigineuses de Maiko, la jeune héroïne, d’avion en avion, de Hongkong à Bruxelles, en passant par Alta, en Norvège, à la poursuite de son père, un scientifique qui a brutalement disparu alors qu’elle était adolescente. Elle a répondu à nos questions depuis Neuchâtel où elle vit."

Un entretien de Sonia Molinari par Lisbeth Koutchoumoff à lire en entier ici

Coopération Magazine

"Dès le premier chapitre, le suspense nous pousse à embarquer pour un vol au long cours (…). On retient son souffle pour connaître le dénouement de l’intrigue. Et on salue le sens du rythme de ce premier roman de Sonia Molinari, Neuchâteloise qui a elle-même été hôtesse de l’air et enseigne le flamenco. Olé !" Tatiana Tissot

L'attrape-mots

"Un premier roman virevoltant. Une jeune femme dont le père a mystérieusement disparu se lance dans une course éperdue pour le retrouver des années après. Sa quête va l’entraîner, et nous avec, de Hong Kong en Antarctique en passant par l'Afrique du Sud et la Norvège... entre autres ! De l'évasion comme il nous en faut actuellement !"

Saint-Augustin

"Palpitant et touchant, ce livre nous emmène autour du monde. Sonia Molinari réussit un tour de force avec ce premier roman."

Payot Neuchâtel

"Un premier roman haletant, une intrigue maîtrisée de bout en bout et une héroïne aussi touchante que douée : tout est là pour que ce livre soit un incontournable de ce début d'année !" Roméo

Payot Lausanne

"Un premier roman mené tambour battant ! L’héroïne aux multiples identités est en proie à ses démons et à son passé. Elle a deux buts : sauver sa peau et élucider le mystère qui entoure la disparition de son père. Lors de ses nombreux déplacements à travers le globe, parviendra-t-elle à s’approcher de la vérité, et à quel prix ? Un roman dense, aux ambiances contrastées et aux rebondissements saisissants." Fanny          

Baobab

« Une petite pépite à mettre en avant : Ne pas laisser le temps à la nuit de Sonia Molinari. Un roman noir magnifiquement écrit avec un joli suspens. » Yasmina

Les Lisières - Villeneuve d'Ascq

"La lecture idéale en ce moment : thriller haletant sur la microbiologie (si, si, c'est possible), roman initiatique à l'héroïne bouleversante, intrigue à la dynamique implacable, construction intelligente et efficace... Bref, 300 pages de grande fiction !" Marianne

La petite librairie

"Voilà un livre écolo ! On y prend l’avion plein de fois sans dépenser une seule goutte de kérosène !!! On suit l’héroïne partie à la recherche de son père disparue entre Hong-Kong, Nairobi, Bruxelles, Atlanta… et le Groenland. C’est aussi une quête d’identité puisqu’on lui a volé une partie de son passé. Elle fuit l’obscurité, la nuit et ses démons et pour ce faire, change plusieurs fois d’identité. Mais elle se frotte à des puissances bien plus inquiétantes encore… avec Interpol à ses basques. On est happé par ce tourbillon. C’est un premier roman très efficace et bien écrit. Premier coup réussi pour Sonia Molinari, et encore une fois, mission réussie pour les éditions Zoé qui nous déniche des pépites ! Evasion garantie !"

Librairie du Château

« Je n’ai pas lâché [le roman], l’intrigue est passionnante (…). J'ai aimé la construction, encore un thriller qui sort du lot. » Malou

Maupetit

"Un premier roman difficile à laisser de côté tant il est prenant ! (...) Tous les thèmes du roman sont là, tous ceux du roman noir aussi et ceux du policier ne sont pas non plus absents !"

Ne pas laisser le temps à la nuit

Maiko se réveille dans une clinique, une mystérieuse cicatrice au bas du dos et un souvenir lancinant dans sa mémoire en vrac : la disparition soudaine de son père, microbiologiste de génie. Ce mystère, Maiko devra le résoudre coûte que coûte pour se reconstruire, quitte à arpenter les quatre coins du monde, talonnée par d’inquiétants poursuivants. Une quête aux côtés d’une héroïne fragile, rebelle et attachante.

Ne pas laisser le temps à la nuit: extrait

Dans le hall des départs, les plaquettes des tableaux d’affichage venaient de tourner. D’un coup d’œil, Maiko vérifia que son vol n’était pas retardé puis elle se dirigea vers les toilettes les plus proches et s’enferma dans la cabine réservée aux handicapés. Il y avait juste assez de place pour ouvrir sa valise, échanger sa tenue de touriste contre son uniforme d’hôtesse de l’air et réorganiser tout son équipement. Ensuite, elle sortit de la cabine et installa sa trousse de maquillage, sa brosse à cheveux et le reste de son attirail sur un coin de lavabo. Alors qu’elle vérifiait le résultat dans le miroir, son reflet la jugea. Elle défia son propre regard, espérant embrouiller sa conscience. Puis elle sortit des toilettes et se dirigea d’un pas déterminé vers la zone réservée au personnel aérien.

 

Les membres de l’équipage du vol SAA286 de la South African Airways devaient bientôt passer la porte. Ce fut le maître de cabine qui arriva le premier, suivi d’assez près par deux hôtesses, une blonde et une brune. Elles déambulaient un peu nonchalamment, perchées sur leurs talons. L’uniforme leur donnait un air inaccessible réhaussé par la perfection de leurs coiffures. La brune avait attaché ses longs cheveux lisses en queue de cheval à l’aide d’un ruban de velours noir. La blonde portait un chignon. Sur elle, l’uniforme se convertissait en tailleur sur mesure.

Dommage qu’elles se déplacent en groupe, la brune aurait fait l’affaire. Quoique, peut-être un peu grande.

Enfin, une autre brune, seule cette fois-ci, entra et se dirigea tout droit vers les toilettes. Maiko jugea qu’elle était de taille et de corpulence similaires à la sienne. Elle vérifia l’heure. Le briefing avait lieu dans vingt-cinq minutes, ce qui lui laissait juste le temps de mettre à exécution la première phase de son plan.

L’hôtesse venait d’entrer dans les WC. Maiko plaça devant la porte un panneau de maintenance abandonné sur le côté et entra à son tour. Une fois à l’intérieur, elle s’assura qu’il n’y avait personne d’autre dans le local. Son pouls résonnait dans ses tympans, sa gorge se serra. Postée devant la cabine occupée par la brune, elle tenta de maintenir un rythme de respiration normal. Lorsque le loquet tourna, son cœur sortit quasiment de sa poitrine. La femme eut à peine le temps d’entrouvrir la porte que Maiko la saisit à la gorge, la repoussa à l’intérieur et referma. La pression exercée sur sa trachée ne provoquait aucune douleur, l’hôtesse pouvait respirer mais il lui était impossible d’émettre le moindre son.

– N’aie pas peur surtout ! Je ne vais pas te faire de mal. Pardonne-moi, je n’ai pas le choix, chuchota Maiko pour la rassurer.

Ce qui n’eut évidemment pas l’effet escompté. La femme semblait terrorisée. Maiko sortit de sa poche l’une des fioles.

– Bois, dit-elle doucement.

L’hôtesse fit mine de boire mais soudain elle recracha le liquide. Maiko s’essuya le visage et vérifia qu’il restait de la drogue dans le flacon. Juste assez.

– Je n’ai pas envie de te faire mal, alors bois !

Cette fois, elle avala. Maiko n’avait pas le temps d’attendre que la substance fasse effet. Tout en maintenant fermement la gorge de la femme d’une main, elle prit le petit sachet en plastique hermétiquement fermé et le déchira avec ses dents. Elle saisit rapidement le morceau de tissu imbibé et le plaça sous le nez de sa victime. La pauvre s’écroula instantanément.

Maiko lui retira son uniforme et lui passa une robe ample, trouvée dans sa valise. L’adrénaline aidant, elle réunit ses forces pour soulever la femme. Elle l’installa sur la cuvette des toilettes et appuya doucement sa tête contre le mur en intercalant une serviette pour que ce soit plus confortable. Elle ramassa l’uniforme qu’elle venait de lui retirer, ouvrit la cabine et, s’assurant que personne n’était entré entretemps, plaça ses bagages ainsi que l’uniforme dans la cabine d’à côté. Ensuite elle retourna auprès de la femme, s’enferma de l’intérieur, effaça ses empreintes sur la poignée et le loquet, vérifia qu’il n’y avait plus aucun document permettant de l’identifier dans sa valise ou sur elle et escalada la paroi. Une fois en haut, elle jeta un dernier regard à l’hôtesse qui semblait paisible à présent.

Le grésillement des haut-parleurs fit sursauter Maiko :

« Amanda Pelerino est attendue en salle de briefing 46… Amanda Pelerino… »

(...)

L’avion quitta le sol et Maiko eut pour Amanda une dernière pensée qui lui serra le cœur.

Dès que les voyants des ceintures s’éteignirent, le personnel de bord se mit au travail. Jade plaçait les barquettes de nourriture dans les fours pendant que Maiko et Myriam passaient avec le charriot des boissons entre les rangées de passagers.

Quand le service fut terminé, la cabine débarrassée des plateaux repas et les dernières commandes de boissons satisfaites, Myriam se prépara pour son tour de repos. Elle disparut dans la cabine à lits. Dans la galley du fond, Jade et Maiko étaient seules. Les passagers, repus, faisaient de moins en moins de bruit. Les enfants s’endormaient et les adultes encore éveillés se plongeaient dans leurs lectures ou leurs films. Certains sirotaient un whisky, d’autres finissaient leur bouteille de vin rouge. Maiko les observait depuis le fond du couloir. Les lumières étaient tamisées et il ne restait plus que quelques ampoules allumées au-dessus des passagers. Puis vint le moment où le pilote éteignit complètement les plafonniers de la cabine. Les pupilles de Maiko se dilatèrent. L’air lui manqua. Alors qu’elle se retournait vers la galley pour y trouver Jade, une onde vertigineuse la traversa des pieds à la tête. Elle était seule. Jade était probablement partie vers la business class galley pour discuter avec les autres. Maiko ne pouvait pas rester au fond de cet avion. C’était viscéral. Elle décida de les rejoindre mais lorsqu’elle fit à nouveau face au couloir, il lui parut encore plus sombre ; un tunnel hanté par les corps inertes des passagers endormis. Les rêves de tous ces gens flottaient au-dessus des sièges. Ils s’entremêlaient, formant de grosses mailles. Elle craignait de les sentir en passant au travers, comme des toiles d’araignées s’accrochant à ses cheveux et son visage.

Soudain, la voix de Jade fit irruption dans son délire :

– Eva, tout va bien ?

Maiko se retourna brusquement. L’air hagard, elle scruta le visage de Jade, surprise de n’y trouver aucune toile d’araignée.

– T’as vu un fantôme ?

En guise de réponse, elle sourit un peu bêtement et prétexta une migraine. Jade lui proposa une tisane et un cachet contre le mal de tête.

– Volontiers, dit Maiko pour rester crédible.

– Bouge pas, j’arrive tout de suite.

– Non ! Ne pars pas !

Pour la première fois depuis leur rencontre dans la salle de briefing, Jade était face à la vraie Maiko. Elle lui tendit la tisane, s’assit à côté d’elle, attendit qu’elle boive quelques gorgées puis, d’une voix calme s’adressa à elle :

– Moi aussi j’ai mes démons… t’inquiète pas, ils finissent toujours par repartir.

À ces mots, Maiko sut qu’elle ne pourrait plus faire semblant avec Jade. Son apparence de poupée bien sage n’était qu’un mirage.

Les deux femmes échangèrent un regard empli de pudeur, puis Jade rompit le silence en parlant du dernier article qu’elle avait lu dans HELLO Magazine sur les « destinations de rêve ». Maiko enchaîna en la questionnant sur les pays qu’elle avait visités. Jade lui raconta ses aventures d’hôtesse.

Quatre heures s’écoulèrent ainsi jusqu’à ce que Myriam, le visage tout froissé, les interrompe :

– Vous ne m’avez pas réveillée ? Vous avez laissé passer votre tour de repos !

Dehors, la lueur du jour pointait. Les passagers s’éveillèrent petit à petit. Les dernières heures de vol étaient souvent les plus pénibles. Tout le monde se sentait à l’étroit, les enfants s’impatientaient. Pour Maiko, c’était l’inverse : la vie revenait. Les traits de son visage se détendirent.

Six heures du matin. Les voyant lumineux indiquèrent aux passagers d’accrocher leurs ceintures. L’avion entamait sa descente sur Johannesburg.

 

Quand les passagers eurent quitté l’appareil, Jade et Maiko se rendirent au terminal avec le reste de l’équipage. Sur le chemin, le maître de cabine demanda :

– Alors Eva, comment s’est passé ce vol ?

– Elle a assuré ! répondit Jade.

En attendant leurs valises, ils échangèrent encore quelques mots et au moment de se dire au revoir, une fois qu’elle eut salué tout le monde, Jade prit Maiko dans ses bras.

– Ça a été un plaisir de travailler avec toi, Eva. J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir sur un autre vol.

– Moi aussi j’espère que nos chemins se croiseront bientôt, répondit Maiko.

La fraîcheur et l’insouciance avaient déserté les grands yeux bleus de Jade. Ses démons ; à quoi ressemblaient-ils ?

 

L’horloge du hall principal indiquait 8 h. Dans la lumière rasante du matin, Maiko suivit du regard la silhouette de Jade qui se dirigeait vers la sortie. Elle sentit un vide se créer autour d’elle, hésitant à chaque seconde entre suivre son plan initial ou courir après la seule personne capable de la comprendre. Elle demeura immobile, la regardant s’éloigner comme un pétale de fleur posé sur une rivière, emporté par le courant. Jade avait disparu.