Colombe Boncenne

Colombe Boncenne vit à Paris. Elle est notamment conseillère littéraire pour la Maison de la poésie à Paris et Les Correspondances de Manosque. Dans ses deux premiers livres, Comme neige (Buchet Chastel, 2016, prix Fénéon et lauréat du Festival du premier roman à Chambéry), et Vue mer (Zoé, 2020), la mélancolie se traduisait par une ironie tantôt légère, tantôt féroce. Avec La Mesure des larmes (La passe du vent, 2020), l'auteure s'est engagée sur un territoire plus personnel, un sillon qu'elle creuse et poursuite dans Des sirènes.

"De mes nouvelles" de Colombe Boncenne, finaliste du Goncourt de la nouvelle 2024

De mes nouvelles (2024, domaine français)

De mes nouvelles

Comment une écrivaine construit-elle ses histoires, comment s’entremêlent-elles à sa réalité? Chaque texte de ce recueil interroge le lien entre la narratrice et son imaginaire. Qu’elle raconte un souvenir, une scène quotidienne ou élabore un récit, nous la suivons dans son flux de conscience, où s’interpénètrent son ordinaire, ses rêves et la littérature. Cet enchâssement, à la manière d’une matriochka, aussi doux que troublant, propose une réflexion intime et subtile sur nos vies et l’expérience de l’écriture.

Des sirènes (2022, domaine français)

Des sirènes

Lorsque la narratrice apprend que sa mère est malade, elle l’accueille naturellement chez elle. Dans l’épreuve, une vie ordinaire s’installe. Mais ce temps d’intimité est aussi celui d’une révélation : un secret de famille est exhumé, on découvre qu’une même violence a déferlé sur plusieurs générations de femmes. Entre colère et tristesse, la narratrice se débat avec les sentiments qui l’assaillent. Tandis que, comme un écho à cette parole dévoilée, une voix gronde en dehors, un mouvement choral dont les manifestations l’intriguent.

Le mythe des sirènes et ses interprétations est le motif sur lequel se tisse ce roman : il y est question d’îles, de marins, de menaces, de sortilèges et de destins féminins. Un livre de deuil et d’amour aussi dont la mélodie, malgré le fracas de la tempête, résonne comme un murmure délicat et apaisant.

Vue mer (2020, domaine français)

Vue mer

Aujourd’hui, Stefan doit annoncer à son équipe une nouvelle qui va bouleverser l’avenir de son entreprise. Mais voilà, ce matin, il ne démarre pas.

Vue mer décrit la comédie humaine quotidienne de nos journées de bureau. Comme dans une famille, le rôle de chacun est attribué une fois pour toutes : Françoise la gentille secrétaire, Bart le tire au flanc, Guy le contestataire, Charlotte la bosseuse, Rita la jeune-et-jolie assistante…  Et Stefan le patron, paternel manipulateur, cynique émouvant.

Seul dans sa voiture immobile, le grand absent de la journée s’adresse à ses collaborateurs, façonne leurs agissements et leurs pensées, sans qu’ils ne l’entendent, ni ne le voient.