Etienne Barilier

Né en 1947 à Payerne, Etienne Barilier a passé son enfance à Vufflens-la-Ville. Ses études classiques latin-grec aboutissent à un doctorat ès lettres à Lausanne et à la publication de son premier ouvrage, Orphée, en 1971. Son œuvre compte, en 2018, une cinquantaine d’ouvrages, romans ou essais littéraires et musicaux. Étienne Barilier a été chroniqueur de télévision pour le Journal de Genève de 1981 à 1988. De 1991 à 2003, il tient à L’Hebdo une chronique bimensuelle, puis hebdomadaire. Dès 2005, il collabore régulièrement à la revue ArtPassions. Professeur émérite à l’Université de Lausanne, il est également traducteur (de l'allemand, de l'italien, de l'anglais et du latin).

Etienne Barilier, lauréat 2019 du Prix des écrivains vaudois

Que savons-nous du monde? (2012, domaine français)

Que savons-nous du monde?

Grâce aux médias contemporains, le monde tout entier, à tout instant, nous est présent. Cela signifie-t-il que nous le connaissons mieux qu’auparavant ? Journalistes en tête, nombreux sont ceux qui craignent au contraire que l’information véritable ne survive pas à l’ère d’Internet.

Les médias contemporains, c’est vrai, aggravent les défauts des médias de toujours : ils menacent de faire de nous des êtres irrationnels, sans mémoire, sans histoire, sans projet. Ils reflètent, donc intensifient toutes les contradictions d’une civilisation, la nôtre, qui condamne le progrès mais adore la technique informatique ; qui s’enthousiasme naïvement pour la révolution arabe, mais renie inconsciemment son propre humanisme.

Les médias, qui devraient servir notre mémoire, servent souvent notre oubli. Mais rien n’est inéluctable. Nos moyens d’information, y compris Internet, sont et seront à notre image. Si nous gardons l’esprit critique, rien n’est perdu.

E.B.

Piano chinois (2011, domaine français)

Piano chinois

Au cours d’un festival d’été, dans le sud de la France, une jeune pianiste chinoise joue Scarlatti, Brahms et Chopin. Subjugué, un critique musical salue en elle la plus grande pianiste d’aujourd’hui. Un autre critique, ironique et distant, dénonce chez la même interprète un jeu sans âme, fait d’artifice et d’imitation.

Les deux journalistes se disputent à grand renfort de blogs et de courriels. Ils se connaissent de longue date, et leur querelle esthétique se double d’un conflit plus intime. Choc des egos plutôt que de civilisations? Si l’on peut parfois le soupçonner dans leurs échanges de plus en plus vifs, on découvre aussi dans ce livre une réflexion sur la musique occidentale : pourquoi jouit-elle d’un tel prestige en Extrême-Orient ? L’Europe est-elle en train de se faire voler son âme, ou de la retrouver sous les doigts d’une pianiste chinoise ?

 

 

Un Véronèse (2010, domaine français)

Un Véronèse

Théo a 17 ans et tombe amoureux, d’un amour éperdu et double. Anne l’attire avec ses regards sournois, les vols qu’elle commet quasiment sous ses yeux, sa souplesse et ses réactions agressives face à ses parents ; Anna, qui pourrait avoir l’âge de sa mère, le bouleverse par sa beauté et la manière somptueuse de suggérer une vie de souffrance. Cela se passe un été des années soixante entre deux hôtels du Lido près de Venise.

Comment choisir entre ces deux femmes, mais surtout, pourquoi choisir ? L’atmosphère de ce roman est haletante, étrangement violente et engourdie dans le même temps. Chacun aura ses blessures, la mystérieuse Anna et Anne l’insoumise, Théo dont le flegme n’est qu’apparence n’en sortira pas indemne.

 

 

Ils liront dans mon âme. Les écrivains face à Dreyfus

 

Lorsqu’Alfred Dreyfus, le 5 janvier 1895, fut dégradé sur la place publique, plusieurs écrivains assistaient à la scène. Certains, comme Maurice Barrès et Léon Daudet, virent en Dreyfus le traître parfait. D’autres, cependant, pressentirent son innocence. Pourquoi ?

Pourquoi Zola, Proust, Martin du Gard, Anatole France, Charles Péguy devinrent-ils des dreyfusards ? Et comment le furent-ils dans leur œuvre littéraire ?

Car ils ne se sont pas seulement engagés en tant qu’ « intellectuels » qui défendent une cause. Ils ont pris l’Affaire en charge dans leur œuvre de romanciers ou de penseurs. Un écrivain, ils l’ont prouvé, n’est pas seulement un styliste ou un fabricant de fictions divertissantes ; il peut aussi être un diseur de réalité, un chercheur de vérité. Pourquoi ? Comment ? Le présent essai tente d’approcher cette énigme.

La Fête des lumières (2008, domaine français)

La Fête des lumières

 

À dix-huit ans, nous étions tout bouclés, terminés, emballés, prêts à l’expédition dans le temps, prêts pour le pensum répétitif des années. Nous n’avons fait dès lors que tirer la conséquence de nous-mêmes, ou la traîner plutôt, comme l’escargot traîne sa bave.

La Fête des lumières est un récit tendu entre deux moments, et deux générations : 1968 et 2001. L’histoire se passe à Lausanne, à Paris et au Japon, au cœur d’un groupe d’amis qui, à dix-huit ans, assistent de loin aux événements de mai – et d’août – 1968. Deux d’entre eux sont amoureux de la même camarade, Sophie, héroïne évanescente mais inquiétante, habitée par ses lointaines origines japonaises.

Quarante ans plus tard, ils se retrouvent tous, lors d’une fête où ils se jaugent, observent leurs amours et leurs enfants, leurs idées d’hier et d’aujourd’hui. Engagés à droite ou à gauche, jouisseurs ou cyniques, idéalistes ou réalistes, passionnés ou calculateurs, ont-ils changé ? Un drame, qui frappe la jeune génération, vient leur révéler durement que le monde, lui, s’est transformé.

Mozart, Casanova (2006, Minizoé)

Mozart, Casanova

 

Les deux nouvelles de ce petit volume mettent en scène Mozart enfant et Casanova déclinant. Comment se comporte un génie de dix ans, avant, pendant et après un concert, par exemple celui de Lausanne, en 1766 ? Nous le saurons à la lecture de la lettre retrouvée d’un témoin privilégié. Et Casanova, qui a séjourné dans cette même cité peu d’années avant Mozart, qu’y a-t-il fait de singulier dont ses Mémoires ne parlent guère ? Nous le découvrirons en suivant à la trace, un soir de fête, un homme d’aujourd’hui qui lui ressemble trait pour trait.

Posface de Manon Bruyère

La Chute dans le Bien (2006, domaine français)

La Chute dans le Bien

 

L’Europe n’a plus conscience d’être une civilisation. Au nom de ses crimes anciens, elle a renié le meilleur d’elle-même. Mais en ce début de XXIe siècle, elle n’a plus rien à renier parce qu’elle a tout oublié. Appauvrie et démunie, elle veut être bien avec tous ses voisins, proches et lointains. Elle veut surtout faire le Bien : nos artistes, nos politiques, nos médias, et jusqu’à notre langage, sont maniaques de la vertu.

Hélas, c’est la vertu des faibles. Notre Bien est peureux, négatif, superficiel, et surtout il est vide. Et si, au lieu de vouloir être bons, nous essayions d’être nous-mêmes ? Et si, face aux grandeurs des autres civilisations, nous songions à notre grandeur propre, qui n’est pas de chercher la perfection, mais de nous vouloir perfectibles, et de chercher le bien sans jamais quitter des yeux la beauté ni la vérité ?

Ma seule étoile est morte (2006, domaine français)

Ma seule étoile est morte

 

Etienne Barilier est l’auteur d’une vingtaine de romans, où la musique est souvent présente. Il est également l’auteur de deux essais consacrés à des thèmes musicaux (Alban Berg, essai d’interprétation et B-A-C-H, histoire d’un nom dans la musique). 

L'Ignorantique. L'Ordinateur et nous (2005, domaine français)

L'Ignorantique. L'Ordinateur et nous

 

«Il faut se pénétrer de l’idée que l’Aide, dans l’univers de l’informatique grand public, est purement factice. Elle fait penser à ces aliments en plastique ou en carton-pâte qui permettent aux petites filles de jouer à l’épicière. Mais les petites filles savent bien qu’elles ne peuvent pas manger ces objets.»

Ici, l’auteur raconte les découvertes et mésaventures de l’usager moyen, et se demande comment faire pour que l’informatique et Internet, inventions géniales, ne servent pas à fabriquer des ignares et des aliénés. Comment éviter d’être les esclaves de ces machines. Bref, comment faire de l’ordinateur un domestique plutôt qu’un tyran.

Le Vrai Robinson (2003, domaine français)

Le Vrai Robinson

L'Enigme (2003, Zoé poche)

L'Enigme

L'Enigme (2001, domaine français)

L'Enigme

Le Dixième Ciel (2001, Zoé poche)

Le Dixième Ciel

Le Train de la Chomo Lungma (1999, domaine français)

Le Train de la Chomo Lungma

Martina Hingis ou la beauté du jeu (1997, domaine français)

Martina Hingis ou la beauté du jeu

Un rêve californien (1995, domaine français)

Un rêve californien