parution juin 2006
ISBN 978-2-88182-563-7
nb de pages 192
format du livre 140 x 210 mm
prix 23.00 CHF

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Claude Schwab,

Jacques Probst,

Sylviane Dupuis

Figures féminines de l'Ancien Testament

résumé

 

Trois auteurs, trois figures féminines de l’Ancien Testament. Revisitées, 

réhabilitées, Ève, Aldjia et Dina sont exposées ici sous un jour nouveau.

Sylviane Dupuis a réussi le tour de force d’écrire une pièce à la fois impertinente,

érudite et pleine d’humour, qui subvertit les idées reçues. Jacques

Probst, dans un texte âpre et poétique, bouleverse d’une façon rare. Claude

Schwab, quant à lui, réinvestit les thèmes bien actuels de la guerre et de l’intolérance.

Ces Mystères, conçus pour être joués à la cathédrale de Lausanne,

redonnent vie à une ancienne tradition théâtrale, mais sous une forme très

contemporaine.

 

SYLVIANE DUPUIS, Le Jeu d’Ève

JACQUES PROBST, Aldjia, la femme divisée

CLAUDE SCHWAB, Dina, fille de Jacob

 

Poète, essayiste et dramaturge, SYLVIANE DUPUIS est l’auteur notamment de La

Seconde Chute (traduite en plusieurs langues) et des Enfers ventriloques (Prix

des journées de Lyon des Auteurs de théâtre 2004). JACQUES PROBST, comédien,

est également l’auteur d’une vingtaine de pièces pour le théâtre qui ont

été jouées en Suisse, en France et en Belgique. CLAUDE SCHWAB, pasteur et

enseignant, est l’auteur de nombreux ouvrages sur des thèmes bibliques.

 

Sylviane Dupuis

Sylviane Dupuis, née en 1956, est poète, auteure de théâtre et essayiste. Elle vit à Genève où elle a enseigné la littérature de langue française au collège Calvin et à la Faculté des lettres. Prix C. F. Ramuz de poésie en 1986, elle séjourne à l’Institut suisse de Rome en 1988-1989. Sa pièce La Seconde Chute a été traduite et jouée en plusieurs langues. Elle entretient également un dialogue permanent avec la danse, la peinture, ou la photographie.

Au commencement était le verbe. Sur la littérature de Suisse francophone du XXe siècle

Toute œuvre littéraire suppose la mémoire d’autres textes. En Suisse francophone, l’Ancien et le Nouveau Testament ont continué de représenter pour les écrivains une réserve fondamentale d’images, d’histoires ou de figures, jusque dans les années 1970 – fût-ce dans le but de les subvertir radicalement, à l’instar d’Alice Rivaz ou Grisélidis Réal. En quoi C. F. Ramuz, Blaise Cendrars, Jacques Chessex, Catherine Colomb, Nicolas Bouvier, Corinna Bille, Jean-Marc Lovay ou Yves Laplace, autant d’inventeurs de langue, se jouent-ils du matériau biblique ?
Sylviane Dupuis, textes à l’appui, propose dans cet essai plusieurs pistes permettant de comprendre pourquoi la plupart des grands écrivains de Suisse romande n’ont eu de cesse de retisser ou déconstruire la Bible. Comme une marque de fabrique commune malgré les écritures infiniment diverses de ces auteurs et en dépit de l’agnosticisme de la majorité d’entre eux.

Qu'est-ce que l'art? (2013, Minizoé)

Qu'est-ce que l'art?

 

« L’art n’est pas distraction – il est concentration. »

Ces 33 propositions en forme de définition ouverte ont valeur de « manifeste ». En une suite d’aphorismes tenant à la fois du système, du processus inachevable, et du poème, elles tentent, en toute subjectivité, de répondre à la question « Qu’est-ce que l’art ? ».

Sylviane Dupuis est poète, auteur de théâtre, essayiste et critique.

Qu’est-ce que l’art ? vient compléter A quoi sert le théâtre ? paru dans la même collection en 1998.

 

Postface de Carole Talon-Hugon

Etre là (2001)

Etre là

Un homme d’âge mûr, une jeune fille. Tous deux sont sans travail. Tous deux sont seuls et momentanément « hors-jeu ». LUI a élu domicile sur un banc public pour « réapprendre à être là ». ELLE cherche comment vivre. Ils vont se croiser par hasard, le temps d’un jeu de séduction à peine avoué, à peine esquissé : chacun, à sa façon, va agir sur l’autre. L’entrée en scène d’un troisième personnage précipitera les événements d’une manière inattendue… conduisant à « la première cyber-révolution de l’histoire ».

Entrelaçant le drame individuel au théâtre social et le sérieux à la drôlerie, Etre là interroge l’état du monde et sa représentation, mais aussi nos façons de mal communiquer, de nous piéger ou de nous rater – renvoyant, au-delà, au théâtre lui-même et à ses pouvoirs.

LUI. – Les gens sont pleins de larmes. Mais ça ne se voit pas.

LE JEUNE HOMME. – Alors vous, vous êtes sorti du jeu pour que ça se voie ?

Parue en 2001, la pièce a été créée à Genève en avril 2012 ; elle est traduite en polonais et en ukrainien.

A quoi sert le théâtre ?

 

Dans les sept chroniques rassemblées ici, Sylviane Dupuis s’interroge sur cet art dont l’utilité est souvent remise en question. Elle montre en quoi et pourquoi il a sa place dans la société d’aujourd’hui et dans notre vie personnelle. D’une écriture élégante qui laisse toujours parler l’expérience émotionnelle, ses propos sont une invitation à se rendre au spectacle et à y retourner.

Postface d’Eric Eigenmann

Moi Maude ou la Malvivante

AXEL. – Ah ! Voir ou ne pas voir !

LE GRAND-PÈRE. – Qu’est-ce qu’il dit ?

VICTOR. – C’est l’entre-deux qui est terrible. Passer de l’aveuglement à la vision.

En se livrant devant nous, le soir de l’anniversaire de ses dix-huit ans, à un parricide que rien ne laissait prévoir, Maude témoigne à sa manière d’une détresse ou d’un manque dont elle ignore le nom. Et contraint chacun, autour de la table – spectateurs compris – à s’interroger, à réagir, ou à s’inventer.

Le théâtre est le seul lieu où les crimes puissent se changer en métaphore, et les morts en vivants.

S.D.

Edition bilingue français-allemand (trad. Sabine Günther).

Issue de la rencontre entre Sylviane Dupuis, poète et dramaturge genevoise, et Claudia Bosse, metteure en scène berlinoise, la pièce a été créée en français à Genève en mai 1996, et en allemand à Berlin et à Dresde, en septembre 1997 ; elle est aussi traduite en arménien, en russe et en ukrainien.

La Seconde Chute

Depuis 1953, Vladimir et Estragon interminablement attendent, sur toutes les scènes du monde, que la nuit vienne, que la partie s’achève – n’espérant plus qu’en un Godot absent dont nul ne saurait dire avec certitude qui il est. Mais ce soir, l’histoire ne se répétera pas car Il arrive et Il parle…

Ecrite en hommage mais aussi en réponse à l’auteur de Godot, mêlant l’amour à l’irrespect, La Seconde Chute, ou Godot, Acte III substitue de manière ludique à la fiction d’un Dieu-le-Père-à-barbe-blanche l’hypothèse d’un Dieu-Mère, donne ironiquement son congé à l’image romantique de la Femme idéale et dénonce la tyrannie de l’Auteur sur ses personnages : et si ceux-ci, un jour, se rebellaient ? Et si nous n’étions pas aussi prisonniers, aussi voués à l’impuissance et au malheur qu’il y paraît – mais libres, à chaque instant, de tout réinventer ?

Parue en 1993, la pièce a été créée à Zurich puis à Genève en 1996. Traduite en six langues, elle a également été créée en Lituanie, en Pologne, au Canada et à New York.

Travaux du voyage

Au travers de ces Travaux du voyage – essais, notes, journal, ici rassemblés – Sylviane Dupuis s’interroge sur ce qui meut et ce vers quoi tend l’écriture poétique. Et cette exploration du désir au cœur de la poésie débouche sur la rencontre de l’écriture mystique. […]

A l’écoute de ce qui fait écrire aujourd’hui, Sylviane Dupuis perçoit chez des écrivains comme Claudel, Bataille, Cioran, Beckett, Duras… les traces d’une parole démesurée et ambivalente. La quête d’une « lumière totale » (Jaccottet) côtoie la violence et la folie au cœur du monde, de l’homme, de ce qu’il crée.