parution novembre 2020
ISBN 978-2-8927-817-6
nb de pages 272
format du livre 140x210 mm

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Liouba Bischoff

Nicolas Bouvier ou l'usage du savoir

résumé

Nicolas Bouvier est devenu l’incarnation d’un art de voyager et son premier livre, L’Usage du monde, s’est imposé comme une référence indispensable, un classique de la littérature du voyage. Mais la critique sur son œuvre, encore très parcellaire, n’englobe pas les relations de Nicolas Bouvier à l’histoire, à la géographie, à tous ces savoirs qu’il dit vouloir ignorer avant de voyager afin d’être plus disponible à ce qu’il découvre. L’éloge de l’ignorance et la logique du désencombrement sont pourtant loin de mettre fin au désir de connaissance, explique Liouba Bischoff : ils visent surtout à fonder un rapport authentique au monde.

Liouba Bischoff explore les carnets inédits de Bouvier et l’ensemble de son œuvre dans le but de comprendre ce paradoxe. Elle démontre brillamment, avec limpidité et sans jargon, quel usage des savoirs Nicolas Bouvier a développé, dans ses voyages comme dans son œuvre.

biographie

Depuis 2019, Liouba Bischoff est maître de conférence à l’École normale supérieure de Lyon, en langue et littérature françaises des 20 e et 21e siècles. Elle s’est spécialisée dans le domaine des récits de voyage, les rapports entre littérature et sciences humaines (géographie, histoire, anthropologie), l’exotisme et l’altérité, les écritures de l’espace.

Elle est membre du comité de rédaction de la revue Viatica. Parmi ses publications, des contributions sur Jean Rolin, Nicolas Bouvier, Lorenzo Pestelli.

Le Temps

Pour l’écrivain genevois, le voyage a toujours constitué une source de connaissance presque mystique. Interview avec l’universitaire Liouba Bischoff à lire ici

Service littéraire

"Nicolas Bouvier (1929 - 1998), écrivain voyageur, iconographe et photographe. Apprécie ce que chaque pays offre de plus rare et de plus immédiat. Favorable à la culture savante, Bouvier l’est également à la culture populaire. Il raconte sans préjugés ceux qui savent encore vivre en paix. Pour être un voyageur digne de ce nom, il faut être doué d’un œil perspicace, capable de voir les choses de tous les jours, les plus infimes. Autrement dit l’usage du monde, titre d’un des livres de Nicolas Bouvier. Ce que Liouba Bischoff appelle dans son remarquable essai « les écritures de l’espace ». Ce que l’écrivain Kenneth White, lui aussi voyageur, soulignait : avoir mille livres et parcourir mille kilomètres. Voir et tout savoir à travers les montagnes, les déserts, les hivers et les étés. Ne pas lire avant le voyage, avoir une vision la plus globale possible, grappiller un peu partout sur la planète. Remonter aux sources de la culture. A la fin, c’est bien le voyage qui donne envie d’écrire entre Orient et Occident. Un voyage en appelle inévitablement un autre. Bouvier se méfie des spécialistes, dénonce un savoir non seulement ornemental qu’il appelle « vanité d’un savoir scolaire accumulatif ». En fait, il faut être nomade comme Maurice Chappaz ou Jean-Marc Lovay. Le voyage est aussi une question de godasses." Alfred Eibel

Revue Choisir

"Liouba Bischoff nous donne un exposé magistral sur l’écrivain-voyageur tiraillé entre « un idéal d’équilibre et de mesure, entre érudition et mise à distance, entre le cancre et le lettré »." Marie-Thérèse Bouchardy

Le Matin Dimanche

"La thèse est intéressante. Maîtresse de conférences à l’École normale supérieure de Lyon, Liouba Bischoff veut soustraire Nicolas Bouvier à l’image dominante du voyageur au bagage léger qui aurait tourné le dos aux savoirs desséchés des bibliothèques pour apprendre l’usage du monde à l’école du plein air. (…) La démonstration est sérieuse, rigoureuse et très documentée, notamment par des écrits inédits. Liouba Bischoff montre ce qui peut subsister chez Nicolas Bouvier de l’idéal classique de l’honnête homme." Michel Audétat

RTS - Culture

"Avec Nicolas Bouvier ou l’usage du savoir, Liouba Bischoff apporte un éclairage passionnant de l’œuvre de l’écrivain: on le redécouvre entre éloge de l’ignorance et amour de la connaissance, bien au-delà de la littérature de voyage."

Un entretien de Liouba Bischoff par Isabelle Carceles à écouter en entier ici

blog d’ Émeline Dardoff

"Liouba Bischoff avance avec acuité que la quête du savoir par le biais des voyages amène souvent à un retour sur soi, et ce, nonobstant le respect de l’objectivité ; son analyse argumentée révèle une pleine possession de l’esprit de Nicolas Bouvier."

Une chronique d'Émeline Dardoff à lire en entier ici

Livres Hebdo

"Chez Bouvier, [Liouba Bischoff] se souvient avoir entendu l’ « écho intime » de ses propres questionnements : « Comment faire dialoguer le monde et la bibliothèque ? » Le rapport entre le voyage et le savoir - savoir, dans le cas de Bouvier, à la fois large et décloisonné mêlant histoire, géographie, anthropologie et littérature -, sera le sujet de la thèse d’épistémocritique qu’elle décide de consacrer à l’écrivain et iconographe, grand lecteur de Montaigne. La doctorante va explorer en particulier, dans les récits et les carnets inédits du voyageur, la tension paradoxale entre le goût de l’érudition « sans système » et la quête de « l’allègement » censée donner une expérience plus directe du réel.

Nicolas Bouvier ou l’usage du savoir qui paraît naturellement chez Zoé, l’éditeur historique de l’écrivain romand, est la version remaniée de cette thèse soutenue il y a deux ans. Après élagage sévère et révision complète du plan, Liouba Bischoff en a tiré un essai à l’écriture fluide et sans jargon, certes destiné à un public averti mais où tout admirateur trouvera de quoi approfondir son usage de Bouvier." Véronique Rossignol

Le Figaro

"À la lumière de son œuvre et à travers des textes inédits, l'universitaire Liouba Bischoff s'est penchée sur Nicolas Bouvier en décortiquant Le Poisson-Scorpion, L'Usage du monde, le Journal d’Aran et Le Vide et le Plein, démontrant qu’il « était aussi un essayiste, à la fois historien défroqué et géographe spontané »."