Portrait de l'artiste en jeune tisserin. II. Passons à l'ouvrage

parution janvier 1989
ISBN 978-2-88182-051-4
nb de pages 264
format du livre 140 x 210 mm
prix 30.50 CHF

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Adrien Pasquali

Portrait de l'artiste en jeune tisserin. II. Passons à l'ouvrage

biographie

Né en Valais en 1958 dans une famille d’émigrés italiens originaire de la région de Gênes, Adrien Pasquali a passé par le célèbre collège de Saint-Maurice avant de faire des études à Fribourg et une thèse de doctorat sur Adam et Eve de Ramuz. Brillant universitaire, traducteur et surtout écrivain, il s’en est allé en 1999 quelques jours après la parution de son grand œuvre Le Pain de silence. Eloge du migrant (1984), Les Portes d’Italie (1986), L’Histoire dérobée (1988), ou La Matta (1994) se distinguaient déjà par un équilibre rare entre densité, émotion et maîtrise de la langue. L’émigration et la déchirure, deux motifs récurrents dans son œuvre, l’auront conduit à se constituer grâce à l’écriture. Passionné de littérature romande, il disait à propos de Ramuz : «Je découvrais le pays de cet autre qui me forçait bien obligeamment à découvrir le mien. »

Le Pain de silence (2009, Zoé poche)

Le Pain de silence

« “Sans doute n’as-tu jamais été un enfant ” dit ma mère sans remuer les lèvres, sans prononcer une syllabe ni un mot, avec ces yeux tristes, en veilleuse que je lui ai toujours vus, comme si elle avait en permanence tiré le rideau sur sa vie, comme si elle avait pu bien sûr être là face à moi, avec son corps et sans pouvoir exprimer ce qui l’habitait, nulle syllabe, aucun mot, depuis tant de temps, un temps qui me dépassait, me submergeait…»

La Matta (2002, Zoé poche)

La Matta

Un jour d'été un voyageur arrive dans un village qui surplombe la mer. Endormies au coeur de cette journée reposent d'autres journées semblables, journées d'enfance à travers lesquelles erre comme une ombre la Matta, la folle. Deux enfants la suivent à la trace pour la protéger "d'elle-même et des quelques autres capables de lui dérober ce qui ne lui appartient plus". Le charme de ce récit opère comme la chaleur d'une journée d'été : bruits, odeurs et troubles menaces cernent l'innocence des deux enfants. Le village est hanté par des personnages felliniens, par une obscure intrigue et par l'interrogation que posent la folie et sa souffrance gratuite.

Une Vie de livre (2000, Minizoé)

Une Vie de livre
Le Pain de silence

« Sans doute n’as-tu jamais été un enfant ». Cette phrase, la mère de celui qui parle ne l’a peut-être jamais prononcée, mais elle l’a dite avec son corps, avec ses yeux tristes. A partir de ces mots se dévide, en deux amples coulées sans point ni paragraphe, ce récit d’une enfance qui n’en a pas été une. Sa mère perpétuellement alitée, son père absent, le petit garçon est condamné à des responsabilités d’adulte, voué à la solitude et au silence. Un silence installé au centre de la table chaque fois que la famille est réunie pour un repas ; un silence aussi dur que les pierres que le père attaque à la dynamite dans les galeries où il travaille. Un silence auquel les voisins, l’injure mordante et la calomnie inventive, forcent cette famille étrangère. Mais un silence qui est aussi la seule chose que tous trois aient eu en commun.

La Matta (1993)

La Matta