parution août 2017
ISBN 978-2-88927-458-1
nb de pages 240
format du livre 140x210 mm

où trouver ce livre?

Acheter en version eBook :
en Suisse / en France

Aude Seigne

Une toile large comme le monde

résumé

Sous nos trottoirs et nos océans, des millions de mails transitent chaque seconde à travers des câbles qui irriguent le monde. Surfant sur ce flux continu, Pénélope, June, Birgit et Lu Pan mènent leur existence de « millénials » aux quatre coins de la planète. Fascination ou familiarité, dépendance ou dégoût, leur rapport au web oscille, dans leur travail comme dans leur vie amoureuse. En découvrant l’univers de boîtes et de fils qui les relient bien plus concrètement qu’ils n’imaginent, ils élaborent un plan vertigineux pour atteindre leur but commun : mener une existence hors de la Toile.

Ce roman est un génial selfie du monde contemporain, dans lequel virtuel et réel sont toujours plus intriqués.

Vous avez lu le roman et souhaitez en savoir plus sur l'empreinte écologique du Web, l'installation des câbles sous-marins ou le fonctionnement d'un data-center ? Rendez-vous sur https://wordswideweb.tumblr.com, le blog d'Une toile large comme le monde !

biographie

À 15 ans, un camp itinérant en Grèce révèle à Aude Seigne ce qui sera sa passion et son objet d’écriture privilégié pendant les dix années qui suivront : le voyage. En parallèle de ses études gymnasiales, elle commence donc à voyager pendant l’été : Grèce, Australie, Canada, La Réunion. Le lycée terminé, elle découvre le temps d’une année sabbatique l’Europe du Nord, de l’Est, et le Burkina Faso. Elle effectue ensuite un bachelor puis un master en lettres – littérature françaises et civilisations mésopotamiennes – pendant lesquels elle continue d’écrire et de voyager autant que possible : Italie, Inde, Turquie, Syrie. Tous ces voyages, ainsi que la rêverie sur le quotidien, font l’objet de carnets de notes, de poèmes et de brefs récits.

C’est à la suite d’un séjour en Syrie qu’Aude Seigne décide de les raconter sous la forme de chroniques poétiques. Parues en 2011 aux éditions Paulette, ces Chroniques de l’Occident nomade seront récompensées par le Prix Nicolas Bouvier au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, et sélectionnées pour le Roman des Romands 2011. La même année, le livre est réédité aux éditions Zoé.

En 2015 paraît Les Neiges de Damas, suivi en 2017, d'Une toile large comme le monde. Parallèlement, Aude Seigne travaille, avec Bruno Pellegrino et Daniel Vuataz, à la série littéraire Stand-by, dont les deux saisons sont publiées respectivement en 2018 et 2019.

Sortir du nucléaire

"Dans ce roman pas de chiffres, mais une intrigue qu’on ne lâche pas et qui ne laisse pas indifférent, apportant des images et des émotions sur un sujet familier, mais qui s’avère moins connu, plus complexe et incontournable qu’on ne le pense. Vivre sans le Net ? maintenant ? Comment ?" Claire Peter

La Gruyère

"A l’habileté de sa forme narrative, Aude Seigne ajoute un important travail de recherche et de documentation. Son roman se fonde sur l’idée que la littérature doit refléter le monde contemporain. En plus de ses qualités purement littéraires, Une toile large comme le monde met ainsi le doigt sur des préoccupations de plus en plus présentes dans notre quotidien, que ce soit à propos des big data ou de l’empreinte carbone d’internet."  Éric Bulliard

Ouest Magazine

"La data est au centre de ce roman qui flirte avec l'anticipation. Comment vivre en dehors de la toile ? Comment se débarrasser des modèles anxiogènes qui nous gouvernent ? Virtuel et réel cohabitent et à travers cette enquête vous poussent à la réflexion. Un roman bien câblé."

Notes bibliographiques

"A travers des personnages de fiction, Aude Seigne éclaire les aspects matériels peu connus d’internet. (…) La narration claire de ce tableau imaginaire d’une société sans internet fait réfléchir sur la place déterminante de la Toile et la fragilité de notre monde qui en est complètement dépendant." L.G. et A.Le.

Zazy - Blog de lecture

"Aude Seigne nous entraîne dans un univers quasi inédit en littérature. Un lieu qui est partout et nulle part à la fois et qu’elle parvient à nous rendre pour une fois concret, tangible: internet. […]. [Ce livre est] une mine d’informations. L’écriture est rythmée, ironique, drôle, saisissante et amène à réflexions.

Stupéfiant, à lire." Zazy

Voix de Plumes

"Aude Seigne réussit le tour de force d’aborder un sujet technique avec beaucoup de poésie. La construction implacable de son roman, la consistance de ses personnages, la qualité des informations utilisées pour sa trame font d’Une toile large comme le monde un roman passionnant et fascinant." Pascal Schouwey, Top 5 des coups de cœur 2017.

La petite revue

"Le projet d’Aude Seigne est original et convaincant : utiliser le roman choral pour donner vie au réseau internet. Sautant d’un personnage - et d’un bout du monde - à l’autre, elle construit des figures subtiles, dans un mélange réussi entre vie intime, vie professionnelle et rapport au web. Aude Seigne tisse habilement sa Toile, créant progressivement des liens entre les différents protagonistes. Le roman est empreint de problématiques bien réelles, comme les enjeux écologiques du web et son fonctionnement, qui sont mises au service d’un art romanesque très maîtrisé. Sans juger ni donner de leçon, l’auteur donne à voir le monde virtuel tel qu’il est, ambigu, capable du meilleur comme du pire." A.K.

L'Agenda

"[…] Dans Une toile large comme le monde, Aude Seigne prend son sujet à bras le corps, le décortique dans tous ses aspects. Pour ce faire, elle s’est prêtée à de nombreuses recherches tant sur le fonctionnement que l’histoire et les conséquences d’Internet. Elle en a tiré Flin, personnage central et fil rouge de son roman. […] La grande force de ce roman est ainsi d’avoir réussi à donner corps à Internet. Là où l’on parle de flux, de données ou de réseau, Aude Seigne nous donne de l’aluminium, de l’acier et du polyéthylène. Internet prend une apparence, une adresse, une personnalité. […] En abordant aussi bien les réseaux sociaux, les applications de rencontres ou les conséquences écologiques d’Internet, l’auteur réussit un instantané contemporain et moderne de notre relation à la technologie. Une sorte de selfie sans filtre, si ce n’est celui de la littérature. […]" Marie-Sophie Péclard 

Le Monde

"Utopie ou dystopie ? Aude Seigne ménage avec brio l’incertitude, proposant un roman efficace, informé et ludique." Florence Bouchy

Tribune de Genève

"Avec Une toile large comme le monde, [Aude Seigne] se frotte pour la première fois à la fiction. Toujours à l’échelle du monde. […]. La narration s’ouvre sur un chapitre d’une grande poésie. Un « écosystème des ombres» où les animaux marins vivent désormais avec FLIN, le câble qui relie l’Europe aux États-Unis, transportant chaque seconde sous l’océan 145 millions de mails. La suite est plus narrative, mais l’auteure tenait à cette entame, plus proche de son écriture. La poésie ressort d’ailleurs par touches." Caroline Rieder

lire l'article entier ici

Beau vers l'oeil, blog culturel de La Gruyère

"Richement documenté, Une toile large comme le monde combine avec habileté roman rigoureusement construit et angoissant message sur notre XXIe siècle. Avec des inquiétudes très actuelles autour du big data ou des empreintes carbone: le livre nous apprend, par exemple, que «une heure d’échange de mails dans le monde consomme autant d’énergie que 4000 allers-retours Paris-New York en avion»" Eric Bulliard

TV5 Monde

"La toile : nouvel espace de jeu littéraire entre réel et virtuel"

Aude Seigne sur le plateau de TV5 Monde à regarder ici 

Carbone

"Rythmé, souvent drôle, bourré d’intuitions et d’informations saisissantes, ce techno-roman est peut-être le meilleur livre à lire pour comprendre le monde connecté dans lequel nous vivons."

Lire l'article entier ici

Marie Claire Edition Suisse

"Lire un vrai livre pour échapper au monde connecté ? c’est raté ! Mais si Aude Seigne, écrivaine-voyageuse humaniste, cède aux sirènes numériques du temps, c’est pour mieux les ensorceler… A travers le quotidien de quatre jeunes gens ficelés (parfois matériellement !) au virtuel par l’omniprésente et surpuissante fibre optique, c’est toute la bizarre réalité du monde d’aujourd’hui qu’elle explore. Et à laquelle, telle un hacker, elle offre cette backdoor (porte de sortie) qu’est la littérature, peut-être la dernière liberté…"

Les Echos Start

" Un roman très bien documenté, qui pousse à réfléchir à la place que nous souhaitons donner au virtuel dans nos vies et dans notre société." Déborah Loye

Migros Magazine

"La Genevoise Aude Seigne publie un roman mettant en scène des forçats du net qui décident d’éteindre la Toile. Par ras-le-bol, excès de sollicitations ou prise de conscience de l’empreinte environnementale considérable de nos connexions."

L'interview d'Aude Seigne par Laurent Nicolet à lire ici

Usbek & Rica

" [...] « Internet n’est pas un esprit, il a besoin d’un corps », et ce corps est loin d’être inattaquable : c’est ce que rappelle un captivant roman suisse paru fin août." 

Un article d’Annabelle Laurent à lire ici

En attendant Nadeau

"Sans jamais porter de jugement, en utilisant des éléments techniques comme matériau romanesque, Aude Seigne écrit une sorte de polar ou de thriller calme et réfléchi, dont l’enjeu serait de cerner internet, dans toutes ses dimensions et conséquences. […]

Dans une langue très sûre et juste, [elle] nous fait rêver et réfléchir par le biais d’un roman établissant de multiples connections entre les personnages, les lieux, les sphères – privée, professionnelle, économique, sociale, écologique, technique, poétique… –, nous donnant ainsi une image de la bête immense et multiple qui influence en grande partie nos vies contemporaines. À la fin de la lecture, on est conscient que cette baleine grande comme la planète nous a avalés et qu’il ne sera pas facile d’en sortir. « Le cadavre d’un cachalot, ça n’existe presque pas, tant il est difficile d’envisager la mort d’un animal aussi volumineux ». Aude Seigne l’a fait." Sébastien Omont

Lire l'article en entier ici

L'Usine Nouvelle

"le livre mixe les genres à l'image du web créant des liens entre des éléments éparses : Une toile large comme le monde mixe éléments documentaires, récits et commentaires du narrateur. Là où le roman réussit son pari c'est dans la description des personnages évoquant plus un travail d'aquarelliste, tout en subtilité. On a l'impression de suivre des ombres, des silhouettes, des personnages qui semblent vivre au ralenti, connectés mais isolés." Christophe Bys

RTS

"L'auteure genevoise de 32 ans a réussi un double pari : écrire un livre très documenté sur le web et l'avoir écrit avec beaucoup de style.

Large comme le monde, c’est la toile que tisse Aude Seigne et dans laquelle la Genevoise glisse ses personnages. Toiles-mots et de câbles qui relient protagonistes, auteure et lecteurs aux quatre coins du globe dans une interrogation commune. […] Aude Seigne interroge plutôt qu’elle ne prend parti. Sous sa plume la poésie se mêle à la réalité des faits. Tout est vrai, la romancière s’est livrée à un très gros travail de documentation qui se fond discrètement dans des histoires de vie à rebondissement." Anik Schuin

A écouter dans Versus Lire : Aude Seigne : Une toile large comme le monde

 

Onlalu

"Au-delà d’une réflexion pertinente sur l’importance croissante d’internet, décrite par ceux qui en vivent (tel le développeur réseau ou l’informaticienne), d’interrogations sur le coût écologique de ce phénomène, Aude Seigne construit une fiction drôlement intelligente : « internet est devenu presque gratuit…on parle de droit à la connexion. Et parce qu’être connecté devient aussi naturel que respirer l’oxygène, les gens pensent que c’est immatériel, qu’il n’y a pas d’impact sur l’environnement. C’est un énorme malentendu » explique Birgit à June lors de leurs premiers échanges." Christine Sallès

Éternel transitoire

"[Aude Seigne] explore les liens que peut créer internet, ainsi que leur nature. Mais sans jamais vraiment verser dans le jugement. Elle ne décrypte pas, elle expose les faits. C’est l’énorme qualité du livre : il est si aisé de pointer du doigt les travers d’internet, mais s’effacer en tant que narrateur pour laisser le plein moteur narratif à FLIN, qui tisse les histoires, les imbriquent, les séparent ; les fait tout simplement exister. [...]" Quentin Perissinotto

Tribune de Genève

" Si Internet cessait de fonctionner ? Quel beau fantasme pour notre humanité connectée ! Mais pourquoi et comment l'arrêter ? Telle est la question à laquelle l'inventive Aude Seigne répond dans son roman Une toile large comme le monde. On l'a compris, cette toile est le fameux Web dont tous les pianoteurs parlent sans trop se demander ce qu'elle recouvre réellement. L'auteure genevoise suit plusieurs de ses usagers aux quatre coins de la planète. [...] [Elle] a le talent de nous faire pénétrer en quelques lignes dans l'intimité de ces gens si différents reliés entre eux par la même dépendance  à "une toile large comme le monde". [...] "En réalité, aucun ne souhaitait la destruction totale d'Internet, mais ils ont oeuvré par motivation individuelle et par provocation, par plaisir de déjouer les règles et par insoutenabilité du monde." Leur vie change évidemment du fait de cet acte concerté de vandalisme planétaire. C'est moins ce résultat final qui retient l'attention du lecteur que les informations livrées par Aude Seigne tout au long du livre. Elles dévoilent des réalités angoissantes derrière l'aimable facilité d'utilisation du monstre Internet." Benjamin Chaix

LIRE

" Aude Seigne réussit avec Une toile large comme le monde un pari littéraire intelligent et astucieux. Porté par une prose à la fois douce et incisive, son roman donne habilement chair à la cruciale question de nos relations au Web" Estelle Lenartowicz

24 heures

"Poétique, documenté et passionnant." C.R.

Le choix des libraires

"Une toile large comme le monde est un récit à la dynamique exemplaire, moderne comme une série télé, passionnant et regorgeant d'informations stupéfiantes ! Aude Seigne parvient à nous entraîner, aux côtés de ses personnages, dans ce projet complètement fou mais tellement tentant de ne plus vivre à travers un écran ! En avant pour la Grande Panne ! " Marianne Kmiecik, Librairie Les Lisières, Roubaix

Le Temps

"Une Toile large comme le monde ne s’ouvre pas directement sur la vie des internautes. Il plonge d’abord au fond des océans et met face à face un câble baptisé FLIN et un requin: «Les requins sont attirés par ce flux de données, cette effervescence aveugle qui a lieu loin de ses responsables. Ici, c’est un jeune requin crocodile qui s’approche de FLIN. […] Son nez pointu ricoche contre la couche extérieure, il essaie avec les dents, referme sa mâchoire autour du câble qui demeure impassible», écrit Aude Seigne.
«Pendant mes recherches, explique-t-elle, j’ai découvert qu’il y a quelques années, Google a donné une conférence de presse sur les requins qui s’attaquaient aux câbles. J’ai trouvé cette information à la fois très intéressante, très poétique et assez absurde… J’avais toutes les raisons de choisir cette scène en ouverture. Pour moi, le câble comme le requin sont des personnages.»"    Eléonore Sulser

Lire l'article en entier ici

Le Temps

"Aude Seigne [...] explore[...], avec finesse et force, notre avenir. [...] Le roman raconte le monde global et fait le portrait d'internautes d'aujourd'hui. Qu'ils vendent leurs produits bios sur la toile, qu'ils soient "community manager", homme-grenouille au service des câblo-opérateurs, star du jeu vidéo, développeur, gestionnaire de containers dans un port gigantesque ou militante écologiste, ses personnages sont jeunes et en réseau à travers la planète... 

Leurs vies soigneusement décrites, et ce n'est pas la part la moins passionnante du livre, sont intimement liées au virtuel. Désir de changement, ferments de révolution, attirance pour le vide ? Ils se lancent dans un projet fou : mettre Internet en panne à l'échelle mondiale. Utopie ou Cauchemar ?" Eléonore Sulser

  

Livres Hebdo

"...Aude Seigne se fait l'observatrice critique de [notre] monde pris dans la toile. Mais, elle-même enfant du siècle numérique, elle n'est jamais dans la dénonciation démonstrative. Elle s'emploie à rendre sensible les contradictions de ses personnages, reliés et seuls, leur vulnérabilité et leur force collective. Surtout, elle parvient à matérialiser le virtuel en rendant visible ces data centers ultra sécurisés et la cartographie des millions de kilomètres de câbles, sous nos pieds, au fond des océans, par lesquels transite une large part de nos vies." V.R.

Librairie polonaise

"Aude Seigne tisse une toile entre les continents, et à travers ses personnages, pointe toutes les contradictions de notre temps.

Chacun et chacune d'entre nous tient pour acquis la présence d'Internet, le droit à la connexion, les déplacements de marchandises, la possibilité de voyager. Mais tout cela a un coût énergétique et environnemental que l'on préfère ne pas voir.

Et si l'on essayait de s'échapper de cette toile ?"

Manon

Atout livre

"Connectés, oui, mais à qui, par quoi ?

Aude Seigne, comme une araignée, tisse le réseau et nous montre à quel point il ne tient qu'à un fil..."

 

Les Grandes Largeurs

"En suivant le câble FLIN qui relie l'Europe aux États-Unis, Aude Seigne nous fait voyager dans les entrailles d'Internet. C'est intelligent, brillant, vous n'utiliserez plus Internet de la même façon !"
 

Au temps lire

Une très bonne découverte et un très bon moment de lecture !

"Un roman qui fait réfléchir aux conséquences d’un monde où le réseau tomberait mais aussi à comment celui-ci impacte nos vies de tous les jours et impactera celles des futures générations. Un roman qui nous fait réaliser par ces personnages qu’il est impossible de dire qu’un tel réseau ne nous concerne pas tant il fait partie de nos vies sans même que nous y pensions parfois. Un roman, enfin, qui nous montre la beauté d’un tel réseau tout en exposant ses côtés les plus bas." Rémy

L'intrégalité du coup de cœur ici : https://autempslire.com/2017/10/une-toile-large-comme-le-monde-aude-seigne-editions-zoe/

La Parenthèse

Et si on détruisait internet ?

"Malgré son importance dans nos vies, internet est un thème peu abordé dans le roman contemporain. Aude Seigne s'empare du sujet pour nous livrer un roman intelligent et peut-être prophétique." Pascal

La Boîte de Pandore

Le dernier coup de cœur de Gunther

"Aude Seigne nous explique comment faire dans ce roman très original et très connecté !"

Le comptoir des lettres

« Un roman où internet est le héros! Consciente de ses conséquences sur le monde (écologiques, sociales...) une poignée de personnages aux quatre coins du globe se met à à rêver à un retour en arrière, pour quelques jours peut-être... Un court roman bien ficelé, original, et instructif. Vous saurez tout sur cette toile large comme le monde! Fascinant! » 

Henri IV

"Mon roman préféré de cette rentrée littéraire ! Un roman choral autour du monde sur les problèmes liés à l'Internet. Etourdissant !"

Les Lisières - Roubaix

La Grande Panne !

"Une toile large comme le monde est un récit à la dynamique exemplaire, moderne comme une série télé, passionnant et regorgeant d’informations stupéfiantes ! Aude Seigne parvient à nous entraîner, aux côtés de ses personnages, dans ce projet complètement fou mais tellement tentant de ne plus vivre à travers un écran ! En avant pour la Grande Panne !"  Marianne

 

 

Richer

"Vous feriez de moi un libraire comblé, si vous pouviez dire toute l’admiration que j’ai pour Aude Seigne et son livre Une toile large comme le monde."

Cultura Chambray-lès-Tours

"Un livre terriblement intelligent et pertinent qui pose un regard faussement candide sur le monde virtuel et le réel, le flux lent d'un bateau se délestant d'un câble qui fera les futurs liens entre les continents - des flux quasi immédiats de données informatiques, à quelques kilomètres de là des bases où sont enfermés des caissons, qu'il faut refroidir constamment pour éviter la surchauffe, où sont conservés nos données personnelles, à l'autre bout du globe des terres dénaturées pour récupérer des minéraux rentrant dans la composition des portables... Et si une poignée d'individus, par jeu ou par convictions, coupaient tout le système ? Un roman qui pose des questions sur ce qui nous paraît anodin aujourd'hui mais qui implique beaucoup d'effets sur notre environnement et notre impact écologique, nos relations entre les individus, l'intérêt de cette célérité constante, dans quel but ?" David

Terre des livres

« Nous avons entre les mains un roman inspiré et inspirant, fabuleux polaroid de nos existences hyper-connectées. Nous connaissons tous les collisions de la Toile sur notre quotidien, mais en donnant forme au virtuel dans ce roman incarné du World Wide Web, l'auteur sonde avec délicatesse nos pratiques, les interroge et pointe du doigt l'impact environnemental du numérique. Ludique, poétique et troublant. » Sarah
Le Jour des silures

Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d’une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d’archives. Une mission qui n’est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.

Terre-des-Fins

Terre-des-Fins est une ville minière sur le déclin, un terminus du monde uniquement accessible par le rail. Liv, une jeune femme graffeuse, délinquante à ses heures, y voit débarquer Sora, une ambitieuse fille de la capitale, qui vient chercher en urgence l'œuvre d’un artiste. Liv se retrouve à servir de guide à la jeune citadine, dont le souhait le plus cher est de rencontrer cet artiste qu’elle vénère tant. Un récit d’émancipation sauvage et intime sous des allures de roman de gare.

Daniel Vuataz, Aude Seigne et Bruno Pellegrino écrivent à six mains depuis la série littéraire Stand-by. Ensemble, ils ont créé une écriture qui conjugue vitesse, observation et amour de la narration.

Les Neiges de Damas

En 2005, Alice passe l’hiver au Musée national de Damas pour répertorier des tablettes d’argile sumériennes. Entre le présent suspendu et les fragments millénaires, elle vit la fin de son adolescence et perd ses illusions sur l’état plane et serein que serait l’âge adulte. Cette expérience, elle la raconte six ans plus tard, quand la Syrie n’est plus que conflits. Mais plus qu’à la géopolitique, Alice s’intéresse à l’archéologie intime du monde. En cherchant une cohérence aux choses, elle apprend à être heureuse avec des questions plutôt que des réponses.

Postface de Véronique Rossignol

L'Amérique entre nous

Pendant trois mois, un couple parcourt les États-Unis en voiture. Ciels, villes, animaux, tout les émerveille. Ils en profitent pour vérifier les clichés européens sur l’Amérique. Elle interviewe les stars et tente de distinguer le vrai de la fiction ; lui photographie les geais bleus et les loups. Elle assiste à un mauvais match de baseball, ils traversent des incendies. La narratrice a pourtant un objectif plus important : elle aime deux hommes à la fois mais ne cesse de retarder le moment d’en parler à son compagnon.

Dans ce roman sur l’Amérique et l’amour libre, la narratrice procède à une enquête passionnée. Un va-et-vient vertigineux entre exaltation et blessures, doutes et ténacité, qu’accompagne une play-list accordée à la tonalité de chaque partie.

Stand-by - saison 2 (2019, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by - saison 2

Trois adolescents en cavale avec une journaliste quadragénaire lancée dans une quête mystique en Italie. Un médecin napolitain fraîchement diplômé, sur le point de mourir au Groenland, dans une base militaire abandonnée. Une jeune femme qui écume New York pour retrouver son ex-petite amie disparue. Chacun doit se frayer un chemin dans un monde profondément bouleversé par l’éruption d’un supervolcan qui, après avoir paralysé l’espace aérien européen, est en train de faire chuter la température sur toute la planète.

Une Italie post-apocalyptique, une Europe plongée dans l’écologie totalitaire, des États-Unis où le slogan « Make America White Again » est devenu la norme : voici la saison 2 du feuilleton littéraire Stand-by, à lire indépendamment ou à la suite de la première saison.

Langue précise et sensible, atmosphères et personnages au plus proche du monde d’aujourd’hui, Stand-by, écrit à six mains par Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, réconcilie littérature et séries télé.

Stand-by - l'intégrale de la saison 1 (2019, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by - l'intégrale de la saison 1

Suite à une éruption sans précédent à Naples, toute l’Europe se retrouve paralysée sous les cendres.

Sur le point de s’envoler de Paris pour New York, la journaliste Alix Franzen est contrainte de revoir ses plans. Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents en vacances dans les Balkans, se retrouvent sans adultes et découvrent l’indépendance, grisante et inquiétante. Au Groenland, une équipe de jeunes Européens en mission climatique reste bloquée, loin de tout secours.

Au fil des premières heures qui suivent cette apocalypse volcanique, chacun va devoir s’en remettre à ses ressources personnelles pour affronter la réalité d’un monde nouveau.

Langue précise et sensible, atmosphères et personnages au plus proche du monde d’aujourd’hui : écrit à six mains par Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, le feuilleton Stand-by réconcilie littérature et séries télé. Voici la version intégrale de la première saison, récompensée en 2018 par le prix de la relève de la Fondation vaudoise pour la culture.

Stand-by 4/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 4/4

Une semaine après l’éruption du supervolcan près de Naples, Alix a décidé de gagner l’épicentre du cataclysme : un périple dans une Italie apocalyptique.

Au Groenland, les Green Teens restés au camp de base sont tirés d’affaire, mais il faut retrouver les autres, disparus dans la tempête alors qu’ils étaient partis chercher de l’aide.

À Podgorica, Virgile, Nora et Vasko découvrent in extremis l’horrible secret d’Aden. En fuite après avoir laissé un corps inanimé, ils plongent dans l’excitation et la paranoïa, tandis que leur road trip balkanique se transforme en une course-poursuite infernale.

Le temps accélère, les actions se densifient : pas de happy end artificiel pour ce dernier épisode, mais un feu d’artifice qui clôt en beauté cette première saison de Stand-by.

Dessins de Frédéric Pajak

Stand-by 3/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 3/4

Au Groenland, la neige engloutit les repères, tandis que les cendres commencent de voiler le ciel français. Sur les paysages monténégrins, les pluies acides laissent des sillons noirs.

Le supervolcan « crache, depuis des jours, des milliers d’années de roches patiemment mitonnées », et les protagonistes de Stand-by sont confrontés à de nouvelles réalités : l’oncle Aden a du sang sur les mains ; la mort frappe les Green Teens ; Alix n’est plus seule sur la route.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Stand-by 2/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 2/4

Un Groenland progressivement hostile, un Monténégro sous les cendres, une campagne française inquiétante et déserte : le décor de Stand-by est planté, place à l’action !

Alix a quitté Paris et entame une longue marche à travers la France, bravant les risques que peut courir une jeune femme isolée en pleine campagne.

Nora, Vasko et Virgile décident de partir pour Podgorica, où Vasko est attendu pour l’ouverture du testament de son père. Ils seront accueillis par l’oncle Aden, l’étrange frère du défunt.

Quant aux Greens Teens, ils sont condamnés à espérer un avion qui ne vient pas. Mais c’est sans compter un nouvel accident tragique qui va transformer leur attente en enfer.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Stand-by 1/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 1/4

Lorsqu’un volcan dans la région de Naples entre en éruption, un prodigieux nuage de cendres paralyse progressivement l’Europe, clouant les avions au sol et brouillant les communications. Sur le point de s’envoler pour New York depuis Paris, Alix Franzen doit revoir ses plans. Au Monténégro, Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents, se retrouvent sans adultes et découvrent l’indépendance, grisante et inquiétante. Au même moment, les Green Teens – une équipe de jeunes Européens qui accomplissent leur Service climatique obligatoire – reste bloquée au cœur du Groenland, loin de tout secours.

Voici le récit des premières vingt-quatre heures qui suivent l’éruption.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Carnets ferroviaires. Nouvelles transeuropéennes

Que ce soit de Lausanne à Paris, de Vienne à Genève ou de Glasgow à Londres, chacun des treize auteurs de ce recueil situe son histoire à bord d’un train qui parcourt l’Europe. À l’occasion d’un long trajet en chemin de fer, l’une se souvient de son voyage dix ans plus tôt, elle traque la différence entre son être d’hier et d’aujourd’hui. Un autre se remémore la géniale arnaque dont il a été l’auteur, un troisième retrace l’incroyable hold-up ferroviaire du South West Gang dans l’Angleterre de 1963.

Ces nouvelles donnent une vue d’ensemble inédite sur la manière de concevoir l’Europe comme espace physique et symbolique. Les auteurs étant de générations très diverses, le lecteur appréciera les différentes manières d’appréhender notre monde proche et de s’y situer.

Nouvelles de Aude Seigne, Blaise Hofmann, Anne-Sophie Subilia, Gemma Salem, Bruno Pellegrino, Arthur Brügger, Daniel Vuataz, Marie Gaulis, Fanny Wobmann, Catherine Lovey, Julie Guinand, Guy Poitry, Yves Rosset.

Préface de Daniel Maggetti, postface de François Cherix

Les Neiges de Damas

Disponible en poche

Voici un livre sur Damas qui ne parle pas de Damas. C’est un hivernage intime, un trajet de taupe, un enfouissement. Une saison d’hiver passée en 2008 dans le sous terrain du musée national de Damas à dépoussiérer, photographier et répertorier des tablettes sumériennes. Alice raconte cette aventure six ans plus tard quand la Syrie n’est plus celle qu’elle a connue. Alice est une jeune femme qui, quittant l’adolescence, perd l’illusion que l’âge adulte est un état plane et heureux, qui serait le résultat du chemin tortueux de l’adolescence.

Aude Seigne a de l’appétit, et sa faim est plus grande que le doute, pourtant constant chez elle. Sa curiosité est immense, réjouissante et captivante. Sa finesse d’analyse douce et précise. Son ouverture sur le monde lumineuse. Sur Les Neiges de Damas, elle dit : « C’est un nouveau type de voyage. C’est un livre contre l’obligation de conclure. » C’est un livre de la génération de ceux qui regardent le monde depuis l’après mur de Berlin. Une écriture non pas militante mais engagée d’une grande voyageuse au repos, qui cherche à apprendre à être heureuse avec des questions plutôt que des réponses.

Chroniques de l'occident nomade (poche)

Bourlingueuse du xxie siècle, Aude Seigne écrit avec acuité et souplesse. Ses chroniques sautent allègrement d’un continent à l’autre, mettent en correspondance des pays et des bouts de souvenirs, des images, des gens, comme autant d’éclats de cet « état nomade » cher à Nicolas Bouvier.

« Je lis L’Idiot à Ouagadougou et l’idiot ne me rend pas heureuse mais me sort du temps où je vis. Dans le silence vertical de la rue ouagalaise aux heures brûlantes, je vois s’élever une datcha, des calèches, des duvets de neige. »

 

Chroniques de l'Occident nomade

Lectrice du monde et d'elle-même, Aude Seigne, bourlingueuse du 21e siècle, écrit avec une acuité et une souplesse inédites sur le voyage et ses amours lointaines.

Le voyage ? Un exercice de légèreté. Un ravissement aussi : parce que parfois la beauté est terrassante, complète, trop forte, une illumination, une sorte d’orgasme métaphysique tremblant. « Quelque chose craque en moi, une paroi se rompt sans crier gare, la possibilité de l’abîme se dévoile en même temps que celle du bonheur absolu. »

L’amour ? Les premières fois, un flirt qui peut « la laver de tout », ou encore le grand amour.

Chroniques de l’Occident nomade a tout d’un roman d’apprentissage. Aude Seigne tatônne autour du globe comme dans sa narration, elle le sait et le revendique. Le voyage certes, mais pour être plus présente au monde.

Ouvrage disponible en poche : http://editionszoe.ch/livre/chroniques-de-l-occident-nomade-1

Une toile large comme le monde: extrait

Il est allongé au fond de l’océan. Il est immobile, longiligne et tubulaire, gris ou peut-être noir, dans l’obscurité on ne sait pas très bien. Il ressemble à ce qui se trouve dans nos salons, derrière nos plinthes, entre le mur et la lampe, entre la prise de courant et celle de l’ordinateur : un vulgaire câble.

Appelons-le FLIN.

Au fond de l’océan, on dirait qu’il neige, comme lorsque l’écran se brouillait sur les anciens téléviseurs analogiques. C’est poétique, et organique : des cadavres de poissons émiettés, des détritus du monde entier pulvérisés qui tombent depuis la surface. Dans le noir absolu des fonds océaniques, ce sont des flocons gracieux qui mettent six mois à atteindre le câble, mais ne le recouvrent pas, ne créent pas de duvet, l’analogie avec la neige s’arrête là.

Tout a commencé avec un bathyscaphe. Ce sous-marin spécialisé dans les grandes profondeurs devait traverser l’Atlantique, trouver un trajet idéal pour FLIN, pour que son long corps – 7 000 km tout de même – puisse s’étendre des plages bretonnes aux côtes américaines, pour que ne survienne devant lui aucun obstacle, aucun canyon abyssal ou volcan sous-marin. La dorsale océanique, sorte de colonne vertébrale traversant l’Atlantique du Nord au Sud et marquant la liaison des deux plaques continentales, devait, elle, être franchie, c’était une nécessité logique. FLIN se ferait discret, si profond, si fin, si calme, mais unirait ce qui était disjoint : deux continents séparés par un océan.

Autour de FLIN évoluent des créatures qu’on ne verrait que dans un documentaire. La neige marine vient nourrir des araignées d’eau, fétus de pattes dégoûtants qui côtoient des crabes araignées d’un mètre et des poux marins géants, affairés sur le cadavre d’un cachalot. Le cadavre d’un cachalot, ça n’existe presque pas, tant il est difficile d’envisager la mort d’un animal aussi volumineux. Celui-ci mettra des mois à se décomposer, prendra encore longtemps part à cet écosystème des ombres, forçant les baudroies et les anguilles à le contourner. Grâce à un vampire des enfers – pieuvre rouge si diabolique qu’on dirait un méchant chez Walt Disney – la scène est éclairée, éclairée du bout des tentacules par des bactéries bioluminescentes, halo de lumière blanche dans l’eau noire à 3 000 mètres de fond.

Pendant des décennies, les cachalots étaient victimes des ancêtres de FLIN, les premiers câbles transatlantiques qui reliaient l’Europe à l’Amérique. Etait-ce la faute des câbles de l’époque, moins solides, moins bien arrimés sur le plancher océanique, les cachalots les prenaient-ils pour des algues ou des jouets? Toujours est-il qu’ils s’y étranglaient, et mettaient ainsi fin à leur fabuleuse espérance de vie, comme quoi l’adage «les petites bêtes ne mangent pas les grosses» s’avère complètement faux.

Le bathyscaphe avait pour mission de délimiter une zone de 100 mètres de large, sans obstacle, d’un bout à l’autre de l’Atlantique. Un couloir de 100 mètres de large qu’il faudrait ensuite viser, en affrétant un navire-câblier, qui traverserait l’océan à allure d’escargot, déroulant FLIN derrière lui. FLIN était mis à l’eau, jeté comme une ancre ou un sac de nœuds. Oui, FLIN allait s’ancrer au fond de l’océan, y emportant toute l’humanité avec lui. Il fallait plusieurs heures pour qu’un segment de câble atteigne le fond, ça coulait lentement, très lentement dans les 3 000 mètres d’épaisseur d’eau, de courants et d’animaux marins. Il a dû en voir des choses, FLIN.

J’aimerais vous dire qu’il ne le sait pas, FLIN, comment ça fonctionne, et qu’il n’y est pour rien, de toute l’histoire qui s’apprête à commencer. Mais ce n’est pas vrai. Car si on prenait FLIN en coupe, si on le sciait dans la largeur de ses quelques centimètres, on verrait qu’il a toutes les informations en lui, qu’il est fait de différentes couches destinées à protéger son précieux centre. Il y aurait, de l’extérieur vers l’intérieur, du polyéthylène, du PET, de l’acier, de l’aluminium, du plastique résistant aux chocs comme aux températures, du cuivre. Il y aurait enfin, au centre, des fibres optiques, pulsations de lumières invisibles à l’œil humain permettant de transporter, chaque seconde sous l’océan, 145 millions de mails.

Les requins sont attirés par ce flux de données, cette effervescence aveugle qui a lieu loin de ses responsables. Ici c’est un jeune requin-crocodile qui s’approche de FLIN. Son corps fuselé serpente sur le sol comme s’il essayait d’en imiter la forme, le renifle, il sent bien que la bête n’est pas d’ici. Son nez pointu ricoche contre la couche extérieure, il essaie avec les dents, referme sa mâchoire autour du câble qui demeure impassible. Surpris par la rigidité de l’objet, les yeux noirs du requin se révulsent brièvement, il retente une timide morsure pour vérifier. Il s’éloigne en sillonnant le sable. FLIN est parfaitement intacte.

Dans quelques heures, le soleil se couchera sur cette partie de l’Atlantique. Le plancton se dirigera vers la surface, fuyant les ténèbres. Les créatures des profondeurs le suivront, puisqu’elles vont où va la nourriture, croisant le dangereux poisson-voilier et l’étrange poisson-lune, le solide nautile et le gélatineux blobfish. FLIN, lui, restera immobile, transportant loin des regards fichiers, mails, images, vidéos, et tout ce qui utilise de près ou de loin le world wide web.