parution janvier 1993
ISBN 978-2-88182-182-2
nb de pages 452
format du livre 140 x 210 mm

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Maurice Chappaz,

Gustave Roud

Correspondance 1939-1976

Maurice Chappaz

Maurice Chappaz, né en 1916, est décédé le 15 janvier 2009. Poète, prosateur, pamphlétaire –  Les Maquereaux des cimes blanches est un livre emblématique de son œuvre et n’a pas vieilli depuis 1976 –, il était devenu un écrivain prophétique qui combattait contre la dégradation de la terre et en particulier de la montagne. Jaccottet dit de lui : «A l’image d’un Rimbaud, il avait l’élan d’un adolescent-poète qui a su maintenir la grâce une fois la jeunesse finie. J’étais émerveillé par sa vivacité d’esprit.»

Gustave Roud

Poète, Gustave Roud (1897-1976) est l’auteur d’une œuvre rare. Les trois volumes d’Écrits, publiés par Philippe Jaccottet en 1978, qui rassemblent l’ensemble de son œuvre poétique, sont de plus en plus lus. Ses textes poétiques répondent à des préoccupations contemporaines via une écriture d’une grande pureté classique : L’imaginaire roudien séduit les amateurs de poésie mais intéresse aussi les champs suivants : écocritique, géographie littéraire, études sur le paysage, ou encore queer studies.

Livres Hebdo

"Une élégante collection" (Véronique Rossignol)

Requiem et autres poèmes (2024, Zoé poche)

Requiem et autres poèmes

Sa vie durant, Gustave Roud a patiemment traqué, dans les gestes d’un meunier, le chant d’un bouvreuil ou le scintillement d’une étoile, les signes d’un "ailleurs", un monde derrière le monde, où le temps n’aurait plus cours. En 1933, à la mort de sa mère, il se lance dans la composition d’un livre qui restituerait cette trajectoire intime, spirituelle et poétique. À sa sortie en 1967, Requiem est applaudi comme son chef-d’oeuvre.

Préface de Claro

Petites notes quotidiennes (ou presque)

Au printemps 1933, la mère de Gustave Roud meurt. Le poète de trente-six ans entreprend de faire le récit de ses derniers mois, tout en sauvant, dans son agenda, ce qu’il peut des journées qui filent. Ses notes deviennent, plus que jamais, son point d’ancrage dans un monde instable.
Avec ce journal intime, inédit de son vivant, Roud nous offre comme dans sa poésie une leçon de regard, de patience et de désir.

Préface de Pierre Bergounioux

La Tentation de l'Orient (2023, Zoé poche)

La Tentation de l'Orient

Tenue entre 1968 et 1969, cette correspondance entre Maurice Chappaz, poète d'âge mûr, et Jean-Marc Lovay, écrivain en gestation, saisit en direct les plus fortes étapes de leurs voyages intérieurs.
De Paris de mai 1968, du Valais ou de Laponie qu'il parcourt sac au dos, Chappaz encourage Lovay à suivre son instinct, comme lui-même autrefois.
De Kaboul, New Delhi ou Katmandou, Lovay adresse des lettres inspirées, prélude de l'oeuvre à venir: il rend compte de son cheminement vers l'inconnu et se dépouille de sa carcasse culturelle. Seul demeurera le conseil de son aîné: "garder du primitif en circulation libre".

Préface de Nicolas Bouvier
Postface de Jérôme Meizoz
 

Oeuvres complètes

Grand marcheur, déchiffreur infatigable du Jorat, cette région de plaine et de collines où il a vécu toute sa vie, Roud a suscité de son vivant l’admiration de ses lecteurs et de ses pairs, qui tous ont souligné le caractère envoûtant de sa prose lyrique.   Gustave Roud regarde la nature à l’œil nu, et la nature ne le distrait pas, commente par exemple Jean Paulhan en 1957. Le poète ne considère pas la campagne de l’extérieur : il entretient une relation intime, intense, avec le vivant – arbres et fleurs, forêts, champs et prairies, oiseaux et bêtes sauvages, ciel et constellations, étangs et rivières. Parlant des paysages, des saisons, des gestes et des corps des paysans, ses textes témoignent de la quête d’un paradis immanent. À la fois chant du monde et méditation sur la fin de la ruralité traditionnelle, la poésie de Roud apparaît aujourd’hui comme précurseur des écritures contemporaines qui tentent de renouer le lien défait entre l’humain, son habitat terrestre et les vies qui le peuplent. Cette édition critique des Œuvres complètes rassemble, en quatre volumes enrichis d’un choix de photographies de Roud, la production littéraire du poète (vol. I), du traducteur (vol. II), de l’auteur du Journal (vol. III), du critique littéraire et du critique d’art (vol. IV). Elle rend compte du rôle majeur que Roud a joué dans la vie culturelle de son époque, comme collaborateur et rédacteur pour divers éditeurs, Henry-Louis Mermod et la Guilde du livre notamment, ainsi que pour des revues littéraires ou destinées au grand public. Assortie d’index, pourvue d’introductions, de notices et de notes qui exploitent la riche documentation archivistique et historique conservée en particulier dans les fonds du Centre des littératures en Suisse romande (Université de Lausanne), l’édition, qui propose des textes inédits dans chaque volume, permet de satisfaire les intérêts et curiosités multiples que suscite l’œuvre de Gustave Roud, aussi bien auprès des amateurs de poésie que des chercheurs en littérature du XXe  siècle.

Les Œuvres complètes de Gustave Roud se présentent sous la forme d’un coffret de quatre volumes comptant 5120 pages, 90 photos couleurs et de très nombreuses illustrations noir blanc.

Le volume 1 (1456 pages) comprend les œuvres poétiques : recueils, textes publiés en revue et textes inédits.

Le volume 2 (1088 pages) rassemble l’essentiel des Traductions : recueils consacrés à Novalis, Hölderlin, Rilke, Trakl dont Roud est un des premiers traducteurs en français; traductions publiées en revue ou dans des volumes collectifs – notamment de Wilhelm Müller, Goethe, Clemens Brentano, Hildegard von Bingen ou encore Eugenio Montale.

Le volume 3 (1280 pages) livre les notes de journal (1916-1976) dans toute leur diversité archivistique – feuillets épars, manuscrits et dactylogrammes, carnets, cahiers, agendas. Événements du jour, réflexions sur soi, descriptions de paysages, projets, propos sur l’art, poèmes…

Le volume 4 (1296 pages) réunit l’ensemble des articles et études critiques que Roud a consacrés, tout au long de sa vie, à des poètes, écrivains et peintres, le plus souvent contemporains.

Bruno Pellegrino, Julien Burri, Alessio Christen, Raphaëlle Lacord, Stéphane Pétermann et Elena Spadini, sous la direction de Claire Jaquier et Daniel Maggetti

Sous la direction de Claire Jaquier et Daniel Maggetti

Air de la solitude (2022, Zoé poche)

Air de la solitude

Publié en 1945, Air de la solitude rassemble des textes parus en revue à partir de la fin des années 1920. Soigneusement sélectionnés et arrangés, ils forment une suite au long des saisons, d’un automne au suivant. Livre de la maturité, c’est l’un des recueils les plus importants du poète Gustave Roud (1897-1976), qui y formule « d’inquiètes questions sans cesse reprises », selon le mot de Philippe Jaccottet.

Préface de Marie-Hélène Lafon

Essai pour un paradis suivi de Pour un moissonneur

Pour un moissonneur paraît en 1941, un peu moins de dix ans le séparent d’Essai pour un paradis : deux jalons dans l’œuvre du poète Gustave Roud (1897-1976), réunis ici pour la première fois et ponctués de photographies de l’auteur. Dédiant l’un et l’autre recueil à un ami paysan, le narrateur dit autant l’amour qui le porte vers lui que la distance qui l’en sépare, avant le nécessaire retour à la solitude : le paradis traversé, pour le poète, n’a nulle permanence.

Préface de Maryline Desbiolles

Testament du Haut-Rhône suivi de Les Maquereaux des cimes blanches

Dans le Testament du Haut-Rhône, Chappaz déroule une prose poétique aux images vibrantes et mélancoliques, abordant sa vie, son rapport à la nature et la beauté du paysage valaisan, pressentant les bouleversements tragiques qui menacent les vallées.

Les Maquereaux des cimes blanches (1976) est une collection de trente textes poétiques et satiriques dans lesquels Chappaz plaide pour la nature et dénonce ceux qui sont prêts à sacrifier la montagne sur l’autel du profit. Il s’attaque à la vaste maffia valaisanne qui, à la fin du xxe siècle, a entrepris de brader les Alpes aux entrepreneurs.

Grâce à ces textes, le poète valaisan a fait prendre conscience aux Valaisans que les Alpes sont plus qu’une simple ressource économique à surexploiter, et doivent être protégées et respectées.

Jours fastes. Correspondance 1942-1979

Cette correspondance est un document d’histoire littéraire de premier plan. Il fournit d’une part de précieuses informations sur la vie des années 1940 à 1975 en Suisse romande, et suscite d’autre part réflexion en matière de littérature, notamment sur le lien entre cette « province française qui n’en est pas une » (Ramuz) et ce qui se joue à Paris. Il soulève enfin des questions culturelles à plus large échelle, d’ordre économique et social. Nous avons là ce que les historiens appellent des « archives de la vie privée ». Apprenant par exemple le choix de Corinna Bille de vivre seule, en 1944, à Lausanne pour la naissance du premier enfant alors qu’elle est toujours mariée ailleurs, le lecteur découvre comment une femme démunie peut rester coquette et suivre les conférences savantes de Charles Albert Cingria sur la musique médiévale ; puis, mère au foyer de trois enfants en Valais, région de tradition très catholique, comment elle parvient à se ménager une fenêtre dans sa journée pour écrire. Les différends entre les deux époux au sujet de l’alimentation et de l’éducation sont d’autres éléments aussi passionnants.

Elle, Corinna, rêve d’une « chambre à soi » (selon l’expression de Virginia Woolf) mais aussi de voyages lointains. Lui, Maurice, toujours sur la route, passe de périodes de grande vitalité à des moments d’abattement et de mélancolie. La lettre devient une méditation qui lui permet de s’expliquer. Ce qui frappe, c’est la continuité et la longévité dans l’attachement.

A l’interface de la vie privée et publique, le genre de la correspondance se lit autant comme un documentaire que comme une fiction romanesque, en tout cas pour ce qui est de cette exceptionnelle saga conjugale.

 

Édition établie et annotée par Pierre-François Mettan, avec la collaboration de Céline Cerny, Fabrice Filliez, Marie-Laure König, sous la direction de Jérôme Meizoz.

Chant de cépages romans (2009, Minizoé)

Chant de cépages romans

« Bien des notaires qui ne prêtent pas attention à leurs épouses goûtent, tâtent, regardent, respirent, mirent une carafe de vin dans un rayon de soleil comme s’il s’agit d’une personne, de leur vraie femme, de leur enfant. Ils ont des gestes câlins pour prendre leur verre, une bouche futée, des mots d’amoureux. (…) Tirer sa nourriture d’un champ et se taire, voilà sans doute la moins vaine des occupations humaines. » Lyrique, mystique, panique, ce Chant est d’abord un hommage à la matérialité de la vigne.

Maurice Chappaz est né le 21 décembre 1916 et mort le 15 janvier 2009.

Postface d’Isabelle Rüf

La Tentation de l'Orient (1997, Zoé poche)

La Tentation de l'Orient

Adieu/requiem (1997, Minizoé)

Adieu/requiem

Le poète Gustave Roud (1897-1976) a passé toute sa vie à Carrouge, dans le canton de Vaud. L' "ancien monde paysan", les paysages du Jorat constituent la matière poétique de son œuvre. Deux de ses recueils pourtant – le premier, Adieu (1927), et l'avant-dernier, Requiem (1967) – sont moins une salutation du monde qu'un appel adressé aux êtres chers. Dans Adieu, c'est Aimé, le "frère vivant", qui est interpellé, puis abandonné. Dans Requiem, le poète dédie à sa mère morte un chant qui lui permet d'accéder au "seuil des retrouvailles".

Postface de Claire Jaquier

Grand Saint-Bernard (1995, Minizoé)

Grand Saint-Bernard