parution avril 2018
ISBN 978-2-88927-530-4
nb de pages 112
format du livre 140x210 mm

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Amélie Plume

Un voile de coton

résumé

Dans Un voile de coton, Amélie Plume obéit à un irrésistible appel vers la terre de ses origines. Elle décide de s’en aller le plus souvent possible loin de sa grise capitale, avec le train, le car, la voiture. Rendre visite à ces petits villages et ces vastes campagnes jurassiennes où elle n’a plus mis les pieds depuis longtemps lui procure une joie profonde et inattendue. Alors son alerte monologue en basse continue se teinte de commentaires de voyage dont la palette va du grand bon sens à l’autoironie la plus cocasse.

Son entrain l’amène pourtant à déterrer des souvenirs  enfouis « dans une purée de pois », qui, finalement, la conduisent à se mettre en chambre et regarder en face son enfance et sa mère. La seconde partie de ce livre leur est consacrée, avec une honnêteté qui émeut. Du cocon fusionnel « comme dans une poche de kangourou » avec cette mère si douce et sévère à la déchirure d’avec cette femme à l’ancienne, voici le retour d’une féministe à l’enfance, là où l’amour maternel, lorsqu’il est trop fort, peut être source d’une sourde violence.

biographie

Née à La Chaux-de-Fonds, Amélie Plume a fait des études de Lettres à Neuchâtel. Elle vit quelques années à New York, voyage en Afrique et en Israël, avant de s’établir à Genève et dans le Sud de la France. En 1981, elle se lance dans l’écriture. Elle a publié de nombreux romans proches de l’autofiction dans un style cocasse qui a fait d’elle une des rares plumes féminines burlesques contemporaines. Son œuvre a été reconnue par le Prix Schiller (1989) et le Prix Pittard de l’Andelyn (1993).

Histoires ordinaires et merveilleuses de passions, et le contraire d’une écriture romantique : Amélie Plume décrit les affres et les extases de l’aventure amoureuse sans une once de drame. À l’inverse, grâce à une langue orale et visuelle, un esprit jubilatoire, une perspicace ironie, de l’aplomb, un sacré sens de la vérité, mais aussi beaucoup de tendresse, on rit, avec elle, de sa douleur. Les majuscules, qu’Amélie Plume emploie de manière très singulière, Catherine Safonoff les a décrites comme des « zooms drôlatiques, soudain coups de gong, qui scandent le récit comme on frappe du pied un tempo. »

 

« L’œuvre d’Amélie Plume est entièrement placée sous le signe du comique et de l’autodérision ; au départ cependant est la rébellion. Elle commence tambour battant avec une trilogie autour des couples qui se font et se défont, et choisit sa cadence : c’est allegretto que la vie moderne se joue. Elle invente une écriture de la vitesse, anarchique, transgénérique, où elle mêle savamment la poésie et la prose : des vers courts, des majuscules aberrantes, une ponctuation capricieuse, des enjambements et des hiatus cocasses, des rimes, des assonances et des onomatopées forment de pseudo-poèmes qui contrastent avec le récit, donnant ainsi à l’ensemble un ton provocant. Elle met en œuvre une esthétique burlesque, prenant à la légère les sujets graves de l’heure, pariant sur la vie immédiate, ce mixte de drôlerie et tragique, d’élan et retombement , de rêve et perte. Elle poursuit dans l’autofiction, sur un ton primesautier, rare dans le genre, de Marie-Mélina s’en va (1988) à Toute une vie pour se déniaiser (2003), où la fragmentation en tableaux discontinus va de pair avec une combinatoire polyphonique. Avec Chronique de la Côte des Neiges (2006) et Mademoiselle Petite au bord du Saint-Laurent (2007), elle débat du rôle de l’écrivain en Lilliputie avec son double littéraire, Mlle Petite, qui radicalise la triste fin de la carrière comme du littéraire : "bouffer son papier et boire son encre". Elle a publié en 2010 Les Fiancés du glacier Express. » Doris Jakubec, dans Le Dictionnaire universel des Créatrices.

ArcInfo

"Un voile de coton est le récit sensible et enjoué d’une nouvelle liberté trouvée en passant par la terre de l’enfance et la saveur des sous-bois jurassiens." Laurence de Coulon

Marie Claire Edition Suisse

"Bref, vif, cocasse et poétique, ce petit instantané d’une liberté volée au quotidien dit l’attachement impossible à rompre avec l’enfance, malgré les grandes décisions qui auront ensuite le privilège de modeler la vie. Et le voile cotonneux qui entoure les souvenirs en adoucit les angles."

Journal Espaces - AVIVO

"Amélie Plume retourne dans son Jura natal. On retrouve avec plaisir, parfois même avec délectation, son style si personnel, sa pointe d’humour, légèrement acide. (…)

La narratrice vagabonde d’un lieu à l’autre, et retrouve les saveurs ou les aigreurs de ses souvenirs, pour faire en quelque sorte le point sur sept décennies. Un beau partage."  Annette Zimmermann

RTS - Espace 2

"Avec « Un voile de coton », Amélie Plume s’engage avec humour et lucidité dans une exploration de l’intimité familiale qui est aussi une évocation des années 1950-60 en Suisse romande."

Amélie Plume était l’invitée de Geneviève Bridel dans l’émission Versus-lire. A réécouter ici  

Journal de la région de Cossonay

"Amélie Plume nous entraîne une nouvelle fois dans son sillage, d’une écriture tonique, directe et tendre." Cosette Haenny-Baillod

ArcInfo

"Sept dizaines d'années après le temps où sa « douce mère chérie dictait, avec amour, ce que ses enfants chéris devaient être, faire, penser », Amélie Plume, s'est résolue à refaire l'histoire à l'envers. A retourner explorer, question d'y voir plus clair, ce « Voile de coton »."

Une interview d’Amélie Plume par Florence Veya à lire ici

Les blogs (en partenariat avec la TDG)

"Il y a une petite musique d'Amélie Plume comme il y a une musique d'Annie Ernaux ou de Corinna Bille : on reconnaît tout de suite l'auteur au ton vif, au verbe précis, à l'écriture courante (comme disait Duras). Et son dernier livre, Un voile de coton*, n'échappe pas à la règle. On y retrouve la vivacité des aventures de Plumette ou de Marie-Mélina s'en va. Une ode à la liberté et l'écriture."

Lire l’article de Jean-Michel Olivier en entier ici

La Gruyère

"Dans Un voile de coton, Amélie Plume cherche dans son enfance ce qui fait l’adulte d’aujourd’hui. Après quelques détours sur les sentiers du Jura, elle dévoile la difficulté de sa relation avec sa mère. Pour un résultat séduisant où écriture, errance et introspection font bon ménage."

Une interview d’Amélie Plume par Laurence de Coulon à lire ici

L'Alsace

"Amélie Plume revient avec Un voile de coton, récit de voyage à rebours dans la brume des souvenirs. Prise par la nécessité de mettre au clair des « mouvements profonds » qui l’agitent secrètement, elle se demande, « en considérant sept dizaines d’années de sa propre vie », pourquoi au fond elle n’a jamais trouvé « une vitesse de croisière, une légèreté, la paix », elle qui a pourtant vécu une existence préservée. (…)

C’est à la table de l’écrivain que les éclats d’autrefois reprendront réellement vie. Hors du monde, le « voile de coton » du titre se soulève. (…)

Amélie Plume fait de sa jeunesse toutes les jeunesses. (…) C’est dit avec des mots simples, d’une pudeur infinie, comme une ritournelle triste." Jacques Lindecker

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Tribune de Genève

"Amélie Plume se sent bien avec ses dizaines et ne craint pas d’affronter les souvenirs. Avec elle, le lecteur va prendre le train qui mène sur les terres de son enfance. (…)

[Elle écrit] son livre comme un journal de voyage. C’est factuel, sans blabla ni chichi. On est avec elle au fil de ses excursions dans cette Suisse pleine de jolis noms de lieux: Le Creux-des-Biches, Les Ponts-de-Martel, Les Verrières, La Côte-aux-Fées, La Petite-Joux. Ce prospectus animé par les détails réalistes livrés par la voyageuse ne laisse pas encore deviner le sens de son titre: «Un voile de coton». De quoi s’agit-il? Où nous mène la dame, avec ses poses Mini Babybel, ses correspondances ferroviaires et ses siestes sur un quai de gare?

Peu à peu, des références à des personnages du passé se rapprochent. Amélie joue les chercheuses en généalogie. Amélie parle aux archivistes. Le bond dans la vie d’avant se documente. Quand le temps de la naissance est reconstitué, la narratrice opère un retour dans l’intimité de sa petite enfance: «Coton, coton. Voilà les mots qui qualifieraient cette première période. Un voile de coton qui protège une bulle cotonneuse entièrement animée par Maman. Les gestes de l’enfant ne vont pas directement vers la vie, ils hésitent en cherchant dans les yeux maternels une approbation.»

L’approbation d’une mère sévère, de surcroît moyennement heureuse en ménage, voilà ce qu’il faut quêter, et ce n’est pas tous les jours facile. Pourtant, la recherche d’Amélie Plume ne se transforme pas en règlement de comptes. La tendresse des souvenirs prend le dessus sur les malentendus et le poids des non-dits. C’est pourquoi le voile de coton ne cache rien d’horrible. Au contraire, l’air qui passe quand on le relève est bienfaisant." Benjamin Chaix

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Tu n'es plus dans le coup!

 

Avec Amélie Plume et son humour burlesque, la vieillesse est plaisante, la retraite une aubaine, la perte de mémoire prétexte à recenser la flore méditerranéenne et la perspective de la mort l’occasion de penser à ne pas manquer les années qui nous en séparent.  Prendre son temps, enfin, tout en légèreté, pour réfléchir à ce que chacun, encore et toujours, attend de la vie. De sa vie.

Les Fiancés du glacier Express

Grincheux, mécontents et en colère, voilà comment ils se décrivent. « Ils », ce sont Lily Petite, la soixantaine, chroniqueuse, féministe lucide et grand-mère; et Oscar Muller, la soixantaine également, licencié après une jolie carrière, doucement passif et surtout fils de sa mère.

Les deux sont en fuite dans un train sans savoir vers où, chacun épie l’autre, se décide selon ce que l’autre décidera. L’équilibre est acrobatique, le jeu du hasard est rattrapé par celui de l’amour. Le train part direction les Alpes, puis s’engouffre dans de petites vallées exotiques.

Amélie Plume déploie son art comique avec astuce, les dialogues croisés entre le français, le suisse allemand, l’allemand, et pourquoi pas un peu de romanche font exploser la forme. Le rire dédramatise et allège les constats dévastateurs de Lily Petite sur notre société et sur le rôle de grand-mère en ce début de XXIe siècle. 

Promenade avec Emile L. (2007, Zoé poche)

Promenade avec Emile L.

"Je prends la direction du Mont-de-Sion et après trois quarts d'heure de marche, je m'assieds sur une pierre, au milieu d'un magnifique plateau surplombant la mer de brouillard. Seules les crêtes du Jura et les Alpes émergent et resplendissent en conséquence. On les comprend. Mieux vaut considérer le brouillard au soleil que rêver du soleil sous le brouillard. Je considère donc et je ris. De m'apercevoir à ma table, en divine écrivine penchée sur ses feuilles, mes deux lampes allumées!"

Mademoiselle Petite au bord du Saint-Laurent

 

L’autofiction qui travaille le moi et le brulesque qui suscite le rire sont les deux pôles entre lesquels Amélie Plume tisse ses récits, faisant ainsi la satire de la « bonne société » contemporaine : égocentrisme à tout crin, la course plutôt que la réflexion, le plaisir comme but.

Son sujet cependant détonne : les pannes et les impasses, allègrement décrites, symboliséses par CRAC POUF, tout ce qui casse et se brise, plutôt que tout ce qui exoploserait : CRAC BOUM.

Insistant sur les décalages et les paradoxes, Amélie Plume s’invente un double valeureux, Mademoiselle Petite, qui a le goût de la langue verte, des rêves intrépides, la passion d’écrire, mais qui travaille et refuse de publier dans un contexte ingrat, étroit, liliputien comme le nom qu’elle porte. Le résultat de cette tension, c’est la rage, « bouffer son papier et boire son encre » comme seule issue, et pour le reste, jouer avec le temps, les mots, le cocasse du présent, relier des bribes et construire un texte, une vie, qui tiennent debout.

Le temps des épopées et des fictions est bel et bien fini.

Chronique de la côte des Neiges

 

«Fascinant, me dit Nicéphore au téléphone, le Saint-Laurent est en train de geler sous mes yeux, à vue d’œil, précise-t-il. Il est à Québec et ne peut m’accompagner à l’aéroport. Quelques minutes plus tard, je subis le même sort : je gèle à vue d’œil en attendant un taxi sur le trottoir. Mais personne n’a l’air de me trouver fascinante. »

 

Amoureuse, la narratrice s’en va rejoindre son consul dans les contrées froides de La Belle Province, au Canada. Paysages, rencontres, obligations diplomatiques, promenade en mer à l’affût des baleines, rappel des personnages hauts en couleur qui ont fondé la colonie, tout est propice à entraîner le lecteur à la découverte d’un pays fascinant qui peut être aussi glacial que ses habitants sont chaleureux. Dans cette chronique, Amélie Plume approfondit son goût du reportage et affine l’acuité de son regard. 

Ailleurs, c'est mieux qu'ici (2003, Zoé poche)

Ailleurs, c'est mieux qu'ici

Oui Emile pour la vie (1997, Zoé poche)

Oui Emile pour la vie

Un voile de coton: extrait

Prologue

Sept dizaines. Sept dizaines d’années. Quel bel âge. Quelle longue vie. La mienne. J’en ai même un peu plus. Mais j’aime envisager ce chiffre rond, ce beau chiffre, magique : sept, les sept jours de la semaine, les sept planètes traditionnelles, les Sept Merveilles du monde, les sept nains, les bottes de sept lieues et zéro : ce néant, ce rien qui fait repartir chaque unité pour une nouvelle tournée, 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70.

Ai-je quelque chose à dire de tout ce temps, de cette longue durée ? Quelque chose d’autre que ce que j’ai déjà écrit dans mes quatorze livres qui ont toujours tourné autour d’un vécu, le mien, celui de mes proches, des femmes en particulier, de nos incompréhensions, déceptions, révoltes, colères, de nos enthousiasmes. Je partais toujours de situations du moment présent, je les explorais minutieusement pour essayer d’y voir plus clair. Y voir plus clair, c’est au fond la raison de mon écriture, depuis toujours. Depuis le temps où cette douce mère chérie dictait, avec amour, ce que ses enfants chéris devaient être, faire, penser.

En considérant sept dizaines d’années de sa propre vie, sans être trop décrépit, peut-on voir autre chose qu’une multitude d’années, événements, lieux, joies, chagrins, succès, échecs ? Pourrait-on voir, avec le recul, se dessiner un mouvement général ou particulier dont on n’aurait pas eu conscience, des obstacles invisibles qu’on aurait sautés ou contournés comme s’ils n’existaient pas, une écume, des lames de fond, des vents propices ou contraires ? Pourrait-on percevoir un scénario original ?

Si je me pose cette question aujourd’hui, c’est que j’ai une idée derrière la tête. Étonnement, née dans ce petit pays épargné des guerres et des catastrophes, ma vie privée également épargnée de problèmes insolubles, je retire pourtant une impression générale qu’il a été difficile de trouver mon chemin, de le faire. Alors que l’entourage me renvoyait souvent un reflet plaisant, léger, enviable de ma vie et de ma personne –Tu as de la chance… tu, tu, tu… ce tu, tu, tu… ne m’a jamais semblé correspondre au je, je, je… qui débroussaillait péniblement la place pour avancer. Trouver l’amour, un métier, se maintenir dans l’amour, réaliser son désir d’écrire, dépasser l’impossible partage des tâches dans le couple et essayer d’atteindre (sans succès) un équilibre entre amour, famille et écriture, une vitesse de croisière, une légèreté, la paix… pourquoi avoir été toujours partagée, et pourquoi toujours cette envie de partir ?

J’ai noté ce débroussaillage dès l’adolescence dans des journaux de bord qui recensent lectures, films vus, à voir, pièces de théâtre, musées, excursions, voyages et entremêlées à cette abondante matière, mes innombrables questions. Aujourd’hui j’ai bien davantage que sept dizaines de ces cahiers sans compter les carnets et les centaines de bouts de papier où une idée, une phrase, un mot ont été griffonnés.

Je ne sais s’il faut partir de cette montagne de papier pour aller à la recherche de mouvements plus profonds. Il y a des mois que je tourne autour, la remue, la feuillette, vite proche de la nausée, prenant des notes, faisant des résumés, des plans de tranches de vie (sept de dix ans, dix de sept ans ?), n’aborder qu’une ou deux tranches, ou toutes ? commencer par le début « je suis née… », par la fin « je ne suis plus » ? J’hésite sur tout et d’abord à me lancer le lendemain ou à tout abandonner. Et je sors.

Je sors, prends la direction du lac. Pas que j’éprouve une passion pour le lac – ni pour Genève d’ailleurs – mais j’aime me promener et par sa vivacité l’eau m’attire, elle vient de loin, passe, et s’en va, loin aussi. En amont la source naissante au glacier du Rhône, en aval la Méditerranée, son horizon d’azur.

Mon trajet est court, commence par être bruyant, poussiéreux, laid, je dois traverser un des chantiers du CEVA, le futur métro Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse, renommé Léman-Express selon la volonté populaire. Je me réjouis d’avance de pouvoir un jour atteindre la gare en quelques minutes. Encore à traverser la route à grande circulation de Frontenex et me voici dans le somptueux parc La Grange. Naturellement je m’arrête, respire, renais. Et prends à droite, à l’est, le chemin qui part sous de gigantesques hêtres séculaires aux troncs pachydermiques. La matière de mon futur livre (qui tourne toujours dans ma tête) s’éloigne agréablement, comme si elle avait aussi besoin de s’aérer. Crochet par un étang enfoui sous une végétation qui évoque un tableau japonais où glissent quelques canards et apparaissent quelques tortues d’eau. L’endroit est si calme et harmonieux que j’ai tenté de le photographier à plusieurs reprises. Sans succès, je n’ai toujours pas décidé si je voulais me lancer dans la photo ou non et cette hésitation se reflète sous forme de flou sur tous mes essais. À la belle saison, matin et soir, lorsque le soleil apparaît ou va disparaître au-dessus du cirque des grands arbres et vient raser les berges du plan d’eau, les tortues se hissent péniblement aux rares endroits accessibles – les petites n’y arrivent pas – et alignées au soleil naissant ou se couchant semblent connaître la béatitude que les vieux sages orientaux mettent toute une vie à découvrir (nous, Occidentaux, en sommes aux balbutiements).

Et si j’allais faire un tour du côté de la terre de mon enfance, me dis-je soudain, plutôt que de tourner autour de ma montagne de papier ? N’est-ce pas à la source que je peux trouver mon scénario original ?