Muriel Pic

Muriel Pic est critique littéraire, traductrice de l'allemand et écrivain. Elle a publié plusieurs essais sur Henri Michaux, W. G. Sebald et a traduit Walter Benjamin. Ses recherches (critique et poétique) sont toujours fondées sur des archives. Docteur de l’EHESS, elle est professeur de littérature française à l’université de Berne.

Lettres sur la littérature (2016, domaine allemand)

Lettres sur la littérature

Ce livre réunit pour la première fois les sept «lettres sur la littérature» que Walter Benjamin écrivit à Max Horkheimer de 1937 à 1940. Benjamin est alors chercheur, rattaché à l’antenne parisienne de l’Institut de recherche sociale de Francfort que dirige Max Horkheimer à New York.

Ces lettres analysent l’actualité littéraire, indissociable de l’actualité politique. Cocteau, de Rougement, Claudel, Ramuz, Bachelard, Nizan, la revue Esprit, La NRF, le Collège de Sociologie, Caillois et Leiris, parmi d’autres, sont l’objet de commentaires où la philosophie politique et la perspicacité littéraire sont entrelacées d’une manière qui fascine et déroute. La question de Benjamin est simple : quel est le rôle social de l’intelligence en temps de crise ?

Edition établie et préfacée par Muriel Pic, traduite de l'allemand avec Lukas Bärfuss
La vie est libre. Correspondance et critiques 1945-1980

Le lecteur pour qui « la vie est libre » découvrira ce volume avec un plaisir sans mélange. La drôlerie des lettres de Jean Dubuffet (1901-1985) ne le laissera pas sans sourire et il ne pourra qu’être charmé par l’étrange naïveté du style d’Edith Boissonnas (1904-1989).

L’immédiate familiarité avec laquelle le peintre s’adresse à la poétesse nous fait entrer de plain-pied dans une correspondance qui commence à l’automne 1945. Boissonnas, qui vient de quitter la Suisse pour s’installer à Paris, rencontre Dubuffet grâce à Jean Paulhan, son éditeur chez Gallimard. Entre l’écrivaine à ses heures éleveuse de serpent et l’artiste féru de bestiaires, une chose est sûre : il n’est d’art véritable qu’à l’état sauvage. Cette conviction commune donne à la critique de Boissonnas sur le peintre une incroyable justesse et elle anime une correspondance où, des premières aux dernières lettres en 1980, Dubuffet s’impose comme un extraordinaire épistolier.   

Textes présentés par Muriel Pic